L'industrie du linoleum subit de plein fouet les deux guerres mondiales, à cause du coût croissant des matières premières. "Dans les années 60, le linoleum perd son rôle de leader du marché pour être remplacé par le stragula et le balatum (papier bitumé imprimé), tandis que les sols en PVC et les moquettes tuftées gagnent du terrain" raconte Armstrong.

 

Ce n'est qu'à partir des années 80 que l'aspect écologique du matériau redore son blason. "97% de matières premières naturelles, 72% de matières premières rapidement renouvelables et 43% de composants recyclés" composent le Marmoleum, nom déposé du linoleum de la marque Forbo, l'un des leaders de la production et de la distribution. Le lino est toujours produit aujourd'hui avec les mêmes matières premières qu'à sa création : huile de lin, résine, liège, bois et chaux, ainsi que des pigments naturels.

 

Aujourd'hui, le linoleum reste un incontournable des revêtements de sol souples. S'il est essentiellement utilisé dans les bâtiments tertiaires, en particulier les hôpitaux et les zones de fort passage, ce matériau respectueux de l'environnement est aussi utilisé pour la création de meubles faciles à nettoyer.

 

Linoleum ou sol vinyle ?

 

Le terme de "lino" prête à confusion ! Dans le langage courant, on parle souvent de "lino" pour désigner les sols souples, en PVC ou en vinyle. Et pourtant, les deux types de revêtements sont différents : le linoleum, plus ancien, est composé de produits naturels en très grande partie, tandis que les sols vinyles sont en fait des sols plastiques. Le premier doit être posé par un professionnel, car il est difficile à couper, tandis que les seconds existent en dalle, en rouleau, etc.

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