Publié jeudi et signé entre autres par la Fondation Abbée Pierre, le manifeste propose à la collectivité les objectifs suivants : agir pour une offre d'habitat économe en énergie, contribuer à la préservation de l'environnement, tout en prenant en compte les enjeux de santé et de confort.

Selon la Fondation Abbé Pierre, au moins 300.000 familles sollicitent, chaque année, une aide sociale pour le règlement de leur facture d'énergie, essentiellement d'électricité. Les dispositifs d'aide n'étant pas harmonisés, 100 millions d'euros seraient au total versés par la collectivité.

Gérard Gantier, vice-président de la Fondation, a souligné au cours d'une conférence de presse que ces problèmes d'impayés touchaient évidemment en priorité les 3 millions de personnes qui, en France, connaissent des problèmes de "mal-logement".

Egalement signataire du manifeste, Didier Lenoir du Comité de Liaison Energies Renouvelables (Cler) a fait valoir que s'il fallait certes aider à régler les impayés, il fallait aussi avoir le souci de l'économie d'énergie et fournir de l'habitat doté d'énergies locales ou renouvelables.

Le manifeste souligne que même si des initiatives comme la mise en place du "tarif social de l'électricité" au 1er janvier 2005, constituent des avancées, il n'y a pas de "prise en compte réelle d'actions de prévention et de traitement des cas de mal logement et d'inconfort liés à l'énergie".

Outre la Fondation Abbé Pierre et le Cler, le manifeste est signé par l'Association Compagnons Bâtisseurs, le Secours catholique, l'Uniopss (union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux), Habitat et Développement, Mouvement Pact Arim et l'Unaf (Union nationale des Associations familiales).

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