Un immeuble original de logements sociaux vient d'apparaître dans le paysage du célèbre quartier parisien de Barbès. C'est surtout sa façade qui devrait attirer la curiosité des passants puisqu'elle présente des panneaux solaires thermiques. Au final, 40% des besoins en eau chaude sanitaire devraient être couverts grâce à ce procédé. Visite.
Un immeuble d'un nouveau genre est sorti de terre dans le quartier parisien de Barbès situé dans le 18ème arrondissement de Paris.
En effet, le bâtiment, comprenant 17 logements sociaux, présente une façade double peau sur rue pour le moins originale puisqu'elle est composée des panneaux solaires thermiques destinés à capter les apports du soleil afin de fournir 40% des besoins en eau chaude sanitaire des résidents. De plus, ce parement en acier thermolaqué clair diffuse de la lumière vers l'intérieur, via la face interne réfléchissante des capteurs. Mais ce n'est pas tout, ces lamelles solaires jouent aussi un rôle d'isolation thermique et d'isolation acoustique. Ainsi, les loggias privatives sont protégées des nuisances sonores du boulevard de la Chapelle par des masques acoustiques formant des claustras. Sans oublier que cet habit permet de préserver l'intimité des habitants de la vue des passagers du métro aérien. Si la façade se veut performante, la volonté environnementale s'affiche aussi dans la récupération des eaux de pluie, filtrées puis réutilisées pour l'arrosage et le nettoyage des parties communes.
Environnement et intégration paysagère
Aux commandes de ce projet, on trouve le cabinet d'architectes Philippon-Kalt dont l'objectif était à la fois de montrer l'engagement environnemental et l'intégration du bâtiment dans la ville. «Implantée à côté d'une dent creuse, la façade revisite la composition tripartite classique des façades parisiennes. Ici, la partie centrale, affirmée par un cadre à l'échelle de la façade, est détachée du soubassement par le joint creux des ventelles noires», expliquent les architectes. Avant d'ajouter : «En rez-de-chaussée, le commerce et les portes largement vitrées du hall traversant assurent une perméabilité entre la rue et le jardin intérieur, contribuant à l'animation de ce boulevard très passant du quartier de la Goutte d'Or». Au final, ce programme affirme sans complexe son caractère caché et intimiste et sa volonté d'ouverture sur l'extérieur.
Un immeuble doté de solaire thermique en façade
Un immeuble muni de panneaux solaires thermiques vient de faire son apparition dans le quartier de Barbès.
Façade de côté
Ces lamelles solaires jouent aussi un rôle d'isolation thermique et d'isolation acoustique.
Vue du métro
Les parements solaires thermiques permettent de préserver l'intimité des habitants de la vue des passagers du métro aérien
Photo de chantier
Au total, le programme compte 17 logements sociaux dont de 12 logements et 5 intermédiaires avec 15 places de parking en sous-sol.
Luminosité dans les logements
Les logements sont lumineux et protégés des vues du métro.
Logements traversants
Parties communes
Les parties communes sont éclairées naturellement.
Cour
"A l'automne, sur cour, les tons flamboyants des érables font l'écho aux ponctuations rouges", expliquent les architectes.
Coupe transversale
Plan étage courant
Le jeu de transparence du hall, les vues des paliers sur le jardin planté, et l'implantation du local vélo au coeur du projet renforcent les liens entre les habitants de l'immeuble collectif et ceux des logements intermédiaires en duplex.
Ces derniers accèdent à leurs logements depuis leurs terrasses privatives, en RDC et au 2ème. Les logements sur rue ouvrent leurs larges baies sur des loggias filantes exposées au sud.
Ces derniers accèdent à leurs logements depuis leurs terrasses privatives, en RDC et au 2ème. Les logements sur rue ouvrent leurs larges baies sur des loggias filantes exposées au sud.
Programme : immeuble collectif de 12 logements et 5 intermédiaires avec 15 places de parking en sous-sol.
Maîtrise d'ouvrage : Société immobilière d'économie mixte de la Ville de Paris (SiEMP)
Architectes : B. Philippon & J. Kalt
BET TCE : R. Lourdin & SLH
Acousticien : J.P. Lamoureux
Economiste : ECRH
Montant des travaux : 2.8 M€ HT
Livraison : mars 2010