L'adresse du museumotel figure dans tous les guides référençant les hébergements insolites en France. Quarante ans après leur construction par l'architecte suisse Pascal Hausermann, les onze maisons en forme de bulles faites de béton projeté ont toujours du succès. Visite
Un petit pont fleuri au dessus de la Meurthe à quelques pas d'un charmant centre-ville... Rien d'insolite à première vue. En fait, pour trouver le «vrai» dépaysement, il faut avoir franchi le panneau de signalisation «Motel» à partir duquel le museumotel commence à se profiler à l'horizon. Un étonnant spectacle ! Onze petites habitations de forme ovoïde disposées en cercle sur un terrain arboré et entouré d'eau. Est-ce une vision ? Une hallucination ? Un décalage spatio-temporel ? Rien de tout cela, bien sûr ! Certes ces «bulles» sont en rupture totale avec l'architecture traditionnelle, mais elles sont réelles. Elles ont été construites en 1967 par l'architecte suisse Pascal Hausermann d'après un concept d'habitat cellulaire mis au point dans les années 60. Avant de servir à l'élaboration du museumotel, il a été utilisé pour édifier une cinquantaine de bâtiments en France et en Suisse. D'ailleurs, à ce jour, seule une vingtaine de réalisations subsiste, dont certaines sont en train d'être restaurées.
Béton projeté
L'élaboration de telles structures repose sur une philosophie simple : offrir à chaque individu un habitat modulable et accessible financièrement. «Pascal Hausermann laissait le soin à chacun de composer son habitation à son gré, transformations et extensions ultérieures restant possibles», explique Laurent Methot, le gérant de l'hôtel. Le plus compliqué pour l'architecte a été de trouver le procédé constructif le plus adapté à la réalisation des formes courbes. Dès 1959, il expérimente la technique du béton projeté, peu utilisée à l'époque par les architectes et les constructeurs. Sur le site Internet du museumotel, on apprend qu'une «sorte de mystère entoure ce type de construction». L'essentiel du procédé consiste à projeter du béton «sur la face extérieure et du plâtre sur la face intérieure» d'une structure métallique légère et autoportante, remplie de panneaux en polystyrène expansé. Dans le cas du museumotel, l'étanchéité a été faite par l'extérieur avec de la résine plastique teintée dans la masse et l'isolation thermique par l'intérieur grâce à une mousse de polyuréthane projetée. «Il sagit d'un lieu hors norme, très original et présentant un fort intérêt tant sur le plan architectural qu'historique», souligne Laurent Methot.
Années pop
Lorsqu'ils pénètrent dans l'enceinte de l'hôtel, les clients se dirigent tous vers la même maison-bulle, celle de la réception. Un lieu atypique dans lequel sont exposées les créations de grands designers : la Panton chair de Verner Panton, la Plastic Side Chair de Charles Eames. La pièce propose surtout un avant-goût de ce qui attend les clients dans leurs chambres. Toutes sont décorées sur le même thème, celui des «années pop» et présentent la même configuration : une salle de bains avec douche et WC située juste derrière la porte d'entrée et une chambre avec vue sur la rivière. Au choix, moyennent 70 à 100 euros : la bulle zen, «un juste équilibre entre les années 60 et des références au design japonais», la pop art en hommage à Andy Warhol, la «orange» qui «ravira les amateurs de l'époque plastique 1970» ou la plus prisée de toutes : la «love bubble» avec son lit en forme de cur.
Après une nuit passée dans cette dernière pour fêter un anniversaire, Patricia et Samuel, attablés pour le petit déjeuner, ont plein d'étoiles dans les yeux. «La nuit a été très calme. Nous n'avons entendu aucun bruit mis à part celui de l'eau, un vrai bonheur !». Une impression partagée par Laurent Methot, lui-même propriétaire dune maison-bulle : «ici, j'ai du mal à me réveiller le matin alors que normalement, je suis debout aux aurores».
Découvrez le mystérieux hôtel de Pascal Hausermann en images
Béton projeté
L'élaboration de telles structures repose sur une philosophie simple : offrir à chaque individu un habitat modulable et accessible financièrement. «Pascal Hausermann laissait le soin à chacun de composer son habitation à son gré, transformations et extensions ultérieures restant possibles», explique Laurent Methot, le gérant de l'hôtel. Le plus compliqué pour l'architecte a été de trouver le procédé constructif le plus adapté à la réalisation des formes courbes. Dès 1959, il expérimente la technique du béton projeté, peu utilisée à l'époque par les architectes et les constructeurs. Sur le site Internet du museumotel, on apprend qu'une «sorte de mystère entoure ce type de construction». L'essentiel du procédé consiste à projeter du béton «sur la face extérieure et du plâtre sur la face intérieure» d'une structure métallique légère et autoportante, remplie de panneaux en polystyrène expansé. Dans le cas du museumotel, l'étanchéité a été faite par l'extérieur avec de la résine plastique teintée dans la masse et l'isolation thermique par l'intérieur grâce à une mousse de polyuréthane projetée. «Il sagit d'un lieu hors norme, très original et présentant un fort intérêt tant sur le plan architectural qu'historique», souligne Laurent Methot.
Années pop
Lorsqu'ils pénètrent dans l'enceinte de l'hôtel, les clients se dirigent tous vers la même maison-bulle, celle de la réception. Un lieu atypique dans lequel sont exposées les créations de grands designers : la Panton chair de Verner Panton, la Plastic Side Chair de Charles Eames. La pièce propose surtout un avant-goût de ce qui attend les clients dans leurs chambres. Toutes sont décorées sur le même thème, celui des «années pop» et présentent la même configuration : une salle de bains avec douche et WC située juste derrière la porte d'entrée et une chambre avec vue sur la rivière. Au choix, moyennent 70 à 100 euros : la bulle zen, «un juste équilibre entre les années 60 et des références au design japonais», la pop art en hommage à Andy Warhol, la «orange» qui «ravira les amateurs de l'époque plastique 1970» ou la plus prisée de toutes : la «love bubble» avec son lit en forme de cur.
Après une nuit passée dans cette dernière pour fêter un anniversaire, Patricia et Samuel, attablés pour le petit déjeuner, ont plein d'étoiles dans les yeux. «La nuit a été très calme. Nous n'avons entendu aucun bruit mis à part celui de l'eau, un vrai bonheur !». Une impression partagée par Laurent Methot, lui-même propriétaire dune maison-bulle : «ici, j'ai du mal à me réveiller le matin alors que normalement, je suis debout aux aurores».
Découvrez le mystérieux hôtel de Pascal Hausermann en images