Maîtriser la double contrainte de l'humidité tropicale environnante et des impératifs d'hygiène hospitalière a constitué l'un des premiers enjeux à résoudre. Le CHU est totalement climatisé et déshumidifié afin de garantir des conditions sanitaires optimales et répondre aux exigences actuelles. La conception même du bâtiment et en particulier des façades et des ouvertures permet de limiter les apports du rayonnement solaire par un système de sur-toitures et d'ombrières.
Afin de limiter les échauffements des structures en béton, une simulation détaillée a permis aux concepteurs de définir précisément les protections à mettre en œuvre. Les surtoitures protègent de la chaleur et des grandes pluies alors que les protections solaires des façades, optimisées en termes de porosité, permettent d'apporter de la ventilation au bâtiment "tout en réduisant les apports thermiques directs et en conservant un éclairement naturel confortable". Les patios centraux, nécessaires à l'éclairement naturel des locaux, bénéficient d'une amenée d'air en partie basse permettant de les ventiler naturellement, sans générer d'ilot de chaleur.
Le système de production de froid retenu par le CHU est d'un type "de dernière génération avec des fluides frigorigènes d'un très faible impact sur le réchauffement climatique". Le potentiel de réchauffement global de ces nouveaux fluides a été divisé par 200 par rapport aux fluides actuellement utilisés, assure l'équipe. Par ailleurs, la chaleur évacuée dans le processus de climatisation est récupérée et utilisée pour produire la majeure partie de l'eau chaude sanitaire.
Compte-tenu du climat local, les matériaux de construction ont été spécifiquement choisis afin d'assurer la sécurité sismique, cyclonique et sanitaire du CHU. La sélection des matériaux a également été pensée pour réduire les nuisances sonores et faciliter le travail des soignants. Un travail particulier a donc été mené avec un acousticien. Tous les matériaux utilisés font l'objet d'une sélection pour limiter l'émission de Cov (composés organiques volatiles) et leur part d'énergie grise (énergie nécessaire à leur fabrication et acheminement).