Lors du salon de limmobilier dentreprise (Simi) qui sest tenu à Paris les 1er et 2 décembre, Bernard Bled, nouveau directeur de lEpad, a appelé de ses voeux la réalisation dune tour denvergure qui marquerait les nouvelles ambitions du quartier daffaires de la Défense. Dici là trois tours de nouvelle génération seront livrées prochainement.
Premier quartier daffaires en Europe, la Défense est aujourdhui à la croisée des chemins. Selon ses statuts, lEtablissement public daménagement de la Défense (Epad) doit disparaître en 2007, même si de lavis des dirigeants actuels, la date fatidique a de bonnes chances dêtre repoussée. "Créé pour trente ans, son existence a déjà été prolongées deux fois devant lampleur des aménagements restant à réaliser" fait remarquer Bernard Bled, directeur de lEpad depuis début novembre. "Elle devrait lêtre à nouveau au moins jusquen 2010 pour deux raisons : parce que les communes concernées ne semblent pas pressée de reprendre la gestion, mais aussi parce que nous avons encore quelque chose à faire, cest en tout cas ma conviction" a-t-il expliqué.
En effet, les communes de Courbevoie et Puteaux traînent des pieds pour reprendre la gestion de la Défense et les dépenses dentretien qui ne peuvent que croître en raison du vieillissement des structures. "Le déficit structurel nest pourtant que le 6 millions deuros" explique Bernard Bled. Un chiffre à comparer aux 150 millions deuros que les communes perçoivent sous forme de taxe professionnelle.
Les utilisateurs du quartier, rassemblés en association, sont également opposés à une rétrocession de la gestion de la Defense aux communes. "On ne peut pas imaginer quun outil comme la Défense soit co-géré par trois communes (nldr : Courbevoie, Puteaux, Nanterre), avec tous les aléas, politiques notamment, que cela comporte" explique Philippe Hachin, directeur immobilier lAvera et représentant de lassociation des utilisateurs de la Défense (AUDE).
Un consensus semble se former, reste à trouver les outils à mettre en place. "Outre la prolongation de lEpad, on peut trouver dautres solutions comme la création dun syndicat mixte associant les communes et le département, une société déconomie mixte ou encore un GIE qui regrouperait lEtat, les collectivités locales et pourquoi pas les utilisateurs et les habitants du quartier" imagine Bernard Bled.
Car ce dernier est résolu a donner une nouvelle dynamique à la Défense, et par tous les moyens. "Nous sommes situé sur un axe historique, il nous faut lambition de cet axe historique" explique-t-il. "Contrairement à Paris, nous pouvons imaginer des projets de très grande hauteur à la Défense. Jen appelle aux ambitions de tous".
Pour satisfaire les ambitions nouvelles du quartier daffaires, Bernard Bled dispose dun atout de taille en la personne de Nicolas Sarkozy. Le nouveau patron de lUMP sest fait nommer, le 19 novembre dernier, membre du conseil dadministration de lEpad par le conseil général des Hauts-de-Seine quil préside, et il ne cache pas son ambition den prendre la présidence. "Il na pas encore de décision gouvernementale, mais il ny a pas beaucoup de suspens" a reconnu Bernard Bled, sourire aux lèvres.
Jean-Philippe Defawe
Une nouvelle génération de tours à la Défense
Si la priorité des aménageurs est la rénovation des tours de premières générations (à limage dOpus 12) et à lhumanisation du quartier (réaménagement du boulevard circulaire), plusieurs projets de tours sont à létude ou en construction.
La tour CBX (40.000 m2 de bureaux sur 34 niveaux), conçue par Kohn Pedersen Fox et réalisée par Tishman Speyer Properties sera livrée au second semestre 2005.
Puis, Bouygues Immobilier réalisera pour La Mondiale la tour Exaltis (23.000m2 sur 14 niveaux) au second trimestre 2006. Comme pour CBX, cette tour conçue par les cabinets darchitecture américain Arquitectonica et français Bridot-Willerval sera un signe architectural fort pour la Défense. Exaltis devrait également se distinguer par son aménagement intérieur autour dun concept appelé «Human Building» qui prévoit notamment des espaces ludiques pour les utilisateurs.
Autre grand projet à venir, la tour T1 signée par Valode et Pistre devrait sélever sur 185 mètres et proposer 70.000 m2 de bureaux. Réalisé par Lucia en partenariat avec la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, cette tour de 36 niveaux se distingue fortement par sa silhouette architecturale qui nest pas sans rappeler le fameux «Cornichon» de Norman Foster (la tour Swiss Re), nouveau symbole architectural de Londres.
En effet, les communes de Courbevoie et Puteaux traînent des pieds pour reprendre la gestion de la Défense et les dépenses dentretien qui ne peuvent que croître en raison du vieillissement des structures. "Le déficit structurel nest pourtant que le 6 millions deuros" explique Bernard Bled. Un chiffre à comparer aux 150 millions deuros que les communes perçoivent sous forme de taxe professionnelle.
Les utilisateurs du quartier, rassemblés en association, sont également opposés à une rétrocession de la gestion de la Defense aux communes. "On ne peut pas imaginer quun outil comme la Défense soit co-géré par trois communes (nldr : Courbevoie, Puteaux, Nanterre), avec tous les aléas, politiques notamment, que cela comporte" explique Philippe Hachin, directeur immobilier lAvera et représentant de lassociation des utilisateurs de la Défense (AUDE).
Un consensus semble se former, reste à trouver les outils à mettre en place. "Outre la prolongation de lEpad, on peut trouver dautres solutions comme la création dun syndicat mixte associant les communes et le département, une société déconomie mixte ou encore un GIE qui regrouperait lEtat, les collectivités locales et pourquoi pas les utilisateurs et les habitants du quartier" imagine Bernard Bled.
Car ce dernier est résolu a donner une nouvelle dynamique à la Défense, et par tous les moyens. "Nous sommes situé sur un axe historique, il nous faut lambition de cet axe historique" explique-t-il. "Contrairement à Paris, nous pouvons imaginer des projets de très grande hauteur à la Défense. Jen appelle aux ambitions de tous".
Pour satisfaire les ambitions nouvelles du quartier daffaires, Bernard Bled dispose dun atout de taille en la personne de Nicolas Sarkozy. Le nouveau patron de lUMP sest fait nommer, le 19 novembre dernier, membre du conseil dadministration de lEpad par le conseil général des Hauts-de-Seine quil préside, et il ne cache pas son ambition den prendre la présidence. "Il na pas encore de décision gouvernementale, mais il ny a pas beaucoup de suspens" a reconnu Bernard Bled, sourire aux lèvres.
Jean-Philippe Defawe
Une nouvelle génération de tours à la Défense
Si la priorité des aménageurs est la rénovation des tours de premières générations (à limage dOpus 12) et à lhumanisation du quartier (réaménagement du boulevard circulaire), plusieurs projets de tours sont à létude ou en construction.
La tour CBX (40.000 m2 de bureaux sur 34 niveaux), conçue par Kohn Pedersen Fox et réalisée par Tishman Speyer Properties sera livrée au second semestre 2005.
Puis, Bouygues Immobilier réalisera pour La Mondiale la tour Exaltis (23.000m2 sur 14 niveaux) au second trimestre 2006. Comme pour CBX, cette tour conçue par les cabinets darchitecture américain Arquitectonica et français Bridot-Willerval sera un signe architectural fort pour la Défense. Exaltis devrait également se distinguer par son aménagement intérieur autour dun concept appelé «Human Building» qui prévoit notamment des espaces ludiques pour les utilisateurs.
Autre grand projet à venir, la tour T1 signée par Valode et Pistre devrait sélever sur 185 mètres et proposer 70.000 m2 de bureaux. Réalisé par Lucia en partenariat avec la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, cette tour de 36 niveaux se distingue fortement par sa silhouette architecturale qui nest pas sans rappeler le fameux «Cornichon» de Norman Foster (la tour Swiss Re), nouveau symbole architectural de Londres.