La résidence universitaire Jean Zay d'Antony (Hauts-de-Seine) connaîtra prochainement un vaste chantier de réhabilitation. Néanmoins, certaines voix commencent à s'élever pour dénoncer le projet. Explications.
Devenue obsolète et vétuste, la résidence universitaire Jean Zay d'Antony (RUA) entamera prochainement sa mutation dans le cadre d'un accord signé entre l'Etat, le département, la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB) et la ville d'Antony, vendredi 29 juin 2013.
Ainsi, l'un des bâtiments historiques de la résidence baptisé le "A" sera rénové par l'architecte Jean Nouvel. Le reste du site verra se développer un programme de "reconstruction - démolition". L'accord table sur la réhabilitation ou la reconstruction de 1.080 logements de la résidence Jean Zay. "Près de la moitié de la population du quartier sera étudiante", indique le maire (UMP) d'Antony, Jean-Yves Sénant, évoquant un lieu qui prendra en compte le facteur "environnemental".
L'accord prévoit également, sur la période 2013-2019, la construction de 1.200 logements en "privilégiant" l'agglomération des Hauts-de-Bièvre, pour compenser les démolitions à Antony, et quelque 3.000 autres répartis dans les Hauts-de-Seine. Soit au total 4.200 logements sur l'ensemble du département.
Des voix discordantes
Cependant, cet accord signé vendredi ne semble pas faire l'unanimité. En effet, l'association des amis de la résidence dénonce une "relance du logement étudiant en trompe-l'œil". Dans un communiqué, elle déplore une reconstruction de 1.080 logements (sur 2000) de la résidence Jean-Zay, soit une réduction de près de "la moitié de (sa) capacité d'accueil". Même son de cloche pour la sénatrice CRC (communiste) Brigitte Gonthier-Morin : "Je déplore que cet accord entérine cette situation, puisque seuls 1.080 logements seront maintenus sur le site de la RUA", indique-t-elle. Et de compléter : "Le transfert de la propriété de la RUA à la CAHB, orchestré par M. Patrick Devedjian", le maire d'Antony, "était motivé non pas par le logement étudiant mais par l'opportunité immobilière que constitue ce terrain de 11 hectares, à moins de 30 minutes de RER de Paris", a-t-elle déclaré.