Vingt ans après le premier procès verbal à son encontre pour défrichement illégal, le golf «Les Greens de Vidauban» échappe finalement à la destruction.

Le golf de Vidauban (Var), qui a fait l'objet d'un combat de vingt ans entre promoteurs immobiliers et défenseurs de l'environnement, a échappé en appel à une ordonnance de destruction prononcée en 2004.

Dans un arrêt rendu récemment, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a infirmé le jugement de mars 2004 condamnant les propriétaires du golf à «remettre le site en l'état initial». Les magistrats ont considéré que la SARL des «Greens de Vidauban», qui avait acquis le site en 1998, ne pouvait être tenue responsable des «défrichements illégaux» opérés en 1991 par les précédents propriétaires.

L'affaire du golf de Vidauban remonte à 1987 lorsqu'un premier procès-verbal pour défrichement illégal fut dressé par les agents de la DDE (Direction départementale de l'équipement) à l'encontre d'une société civile immobilière (SCI) qui avait entrepris des travaux pour la construction du golf de 40 hectares.

La ZAC «Bois des Bouis» avortée
Ce golf était la première étape du projet «Bois des Bouis» : une ZAC (zone d'aménagement concerté) de 1.100 hectares comprenant trois golfs de 18 trous, 2.000 logements, des hôtels et deux centres de loisirs. En avril 2006, le tribunal administratif de Nice a finalement annulé le projet de ZAC, car «il mettait en danger la richesse écologique de cette zone naturelle» de la plaine des Maures.

Après la décision de la cour d'appel annulant la destruction du golf, l'Association pour la protection de l'environnement sur la commune de Vidauban et dans le Var (APEVV), qui a porté le combat judiciaire contre ces projets d'aménagement, a indiqué qu'elle entendait se pourvoir en cassation.

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