Les familles ayant acquis des «maisons Borloo» au Havre et qui se plaignent de «multiples malfaçons» recevront la visite d'un expert judiciaire pour évaluer les malfaçons en question.

Un expert judiciaire vient d'être nommé dans l'affaire des «maisons Borloo» construites au Havre, après les plaintes de plusieurs familles ayant emménagé à l'automne. L'expert, nommé par le juge des référés du tribunal de grande instance du Havre, devra évaluer les éventuelles malfaçons dont se plaignent les habitants.

 

Ces familles ont choisi les maisons Borloo car, malgré un prix supérieur aux 100.000 euros annoncés (entre 134.000 et 155.000 euros), une aide financière de la ville et un prêt à taux zéro, leur permettent de rembourser des mensualités qui ne dépassent pas le montant d'un loyer. Mais peu après avoir emménagé, plusieurs familles avaient commencé à constater des malfaçons. «Des désordres apparaissent constamment, on se demande si on ne rêve pas, des volets qui ne ferment pas, des gouttières qui ne sont pas raccordées au réseau, un conduit de cheminée qui fuit quand il pleut, un jardin qui ressemble aux tranchées de Verdun...», avait indiqué Me Benoist, l'avocat des plaignants.

 

Lors de l'audience qui s'était tenue le 4 janvier, Me Laurent Lepillier, l'avocat du promoteur les Nouveaux ateliers urbains (NAU), ne s'était pas opposé à ce que soit nommé un expert, estimant que cela pouvait être «à même de ramener de la sérénité et d'initier le dialogue». Me Lepillier s'était en revanche opposé à la demande de provisions de 4.000 euros par famille. Le juge a effectivement rejeté cette demande des plaignants, estimant que ce serait déjà une manière de statuer sur les responsabilités.

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