En réponse à lappel de lAbbé Pierre, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a annoncé quun débat national sur le logement social se tiendrait à l'automne. Il a également évoqué des pistes en faveur de l'accès au logement et à la propriété.
"Les trois millions de mal-logés dont l'Abbé Pierre fait la cause de sa légitime indignation révèlent les limites de la politique du logement", a déclaré le Premier ministre en clôturant le colloque "Accession à la propriété" à Paris.
"L'éradication des situations de mal-logement est au coeur du débat que j'appelle de mes voeux pour clarifier les responsabilités des différents acteurs", a-t-il ajouté en appelant à une "refonte de notre politique du logement".
M. Raffarin a annoncé un "plan de bataille pour lutter contre l'insalubrité", qui sera mis en oeuvre par les préfets, et doit notamment lutter contre "l'habitat indigne" des marchands de sommeil en les obligeant à engager des travaux de rénovation.
Dans ce cadre, les biens des "marchands de sommeil" qui "exploitent la misère de façon inacceptable en offrant des conditions de logements inadmissibles et en refusant les travaux nécessaires" doivent pouvoir être séquestrés, en liaison avec le ministère de la Justice.
Le Premier ministre a souhaité également que soit lancée une "campagne spécifique incitant les propriétaires de logements vacants à les remettre sur le marché rapidement".
Faute de résultats suffisants dans un délai d'un an, la taxe sur les logements vacants, instituée en 1998 dans une dizaine d'agglomérations, devra être renforcée, a-t-il prévenu.
L'efficacité de cette taxe est toutefois contestée par certains élus, pour qui elle n'a pas l'effet dissuasif escompté et coûte aussi cher à collecter qu'elle ne rapportait.
Pour éviter des expulsions en cas de non paiement de loyer, M. Raffarin a également proposé que les collectivités locales se substituent au locataire défaillant "le temps qu'un solution de relogement adaptée soit trouvée".
A côté de ces dispositifs d'urgence, M. Raffarin a confirmé l'accélération de la vente de HLM à leur locataires, une des mesures phares du projet de loi "Propriété pour tous" qui doit présenté en février au Conseil des ministres.
La possibilité pour un locataire d'acheter son HLM a été instauré par une loi de 1965, mais ces ventes restent assez faibles, de l'ordre de 5.000 par an. Le gouvernement souhaite les décupler pour les porter à plus de 40.000 par an, soit environ 1% du parc locatif social.
"Devenir propriétaire, cela a des vertus", a relevé le ministre du Logement, pointant un retard de la France, par rapport à d'autres pays européens, avec 56% de propriétaires.
Cette proposition n'a pas convaincu Michel Delebarre, président de l'Union Sociale pour l'Habitat et député maire PS de Dunkerque. "La propriété pour tous, moi je n'y crois pas (...) Je ne crois pas que c'est en vendant les HLM qu'on financera le logement social".
"Sur les 4 millions de logements sociaux, 2 millions de logements ne seront jamais achetés, vu l'état dans lequel ils sont, là ou ils sont", a-t-il affirmé.
"L'éradication des situations de mal-logement est au coeur du débat que j'appelle de mes voeux pour clarifier les responsabilités des différents acteurs", a-t-il ajouté en appelant à une "refonte de notre politique du logement".
M. Raffarin a annoncé un "plan de bataille pour lutter contre l'insalubrité", qui sera mis en oeuvre par les préfets, et doit notamment lutter contre "l'habitat indigne" des marchands de sommeil en les obligeant à engager des travaux de rénovation.
Dans ce cadre, les biens des "marchands de sommeil" qui "exploitent la misère de façon inacceptable en offrant des conditions de logements inadmissibles et en refusant les travaux nécessaires" doivent pouvoir être séquestrés, en liaison avec le ministère de la Justice.
Le Premier ministre a souhaité également que soit lancée une "campagne spécifique incitant les propriétaires de logements vacants à les remettre sur le marché rapidement".
Faute de résultats suffisants dans un délai d'un an, la taxe sur les logements vacants, instituée en 1998 dans une dizaine d'agglomérations, devra être renforcée, a-t-il prévenu.
L'efficacité de cette taxe est toutefois contestée par certains élus, pour qui elle n'a pas l'effet dissuasif escompté et coûte aussi cher à collecter qu'elle ne rapportait.
Pour éviter des expulsions en cas de non paiement de loyer, M. Raffarin a également proposé que les collectivités locales se substituent au locataire défaillant "le temps qu'un solution de relogement adaptée soit trouvée".
A côté de ces dispositifs d'urgence, M. Raffarin a confirmé l'accélération de la vente de HLM à leur locataires, une des mesures phares du projet de loi "Propriété pour tous" qui doit présenté en février au Conseil des ministres.
La possibilité pour un locataire d'acheter son HLM a été instauré par une loi de 1965, mais ces ventes restent assez faibles, de l'ordre de 5.000 par an. Le gouvernement souhaite les décupler pour les porter à plus de 40.000 par an, soit environ 1% du parc locatif social.
"Devenir propriétaire, cela a des vertus", a relevé le ministre du Logement, pointant un retard de la France, par rapport à d'autres pays européens, avec 56% de propriétaires.
Cette proposition n'a pas convaincu Michel Delebarre, président de l'Union Sociale pour l'Habitat et député maire PS de Dunkerque. "La propriété pour tous, moi je n'y crois pas (...) Je ne crois pas que c'est en vendant les HLM qu'on financera le logement social".
"Sur les 4 millions de logements sociaux, 2 millions de logements ne seront jamais achetés, vu l'état dans lequel ils sont, là ou ils sont", a-t-il affirmé.