Malgré la volonté du Prince Charles d'avoir recours à des produits locaux pour un repas très princier, le mariage génèrerait à lui seul 6.765 tonnes de CO2. La raison ? Les préparatifs ont mobilisé de nombreux moyens, pas toujours très écologiques.
En additionnant des invités venus du bout du monde, des chambres d'hôtel pleines dans toute la ville de Londres et un dîner bien garni, cela donne un mariage princier qui émet «6.765 tonnes de dioxyde de carbone », selon les estimations de Landcare Research, un cabinet spécialisé dans les bilans carbone. Cela équivaut à 1.230 fois les émissions d'un ménage britannique moyen par an et à douze fois les émissions annuelles habituelles de Buckingham.
D'après Landcare Research, sur ces 6.765 tonnes, 2.808 seront générées par la cérémonie elle-même. La plus grande part des émissions revient aux voyages des 1.900 invités, dont un quart vient de l'étranger. En revanche, leur logement et la consommation d'énergie qui en découle, ainsi que la réception et le dîner à Buckingham ne seront à l'origine que de treize tonnes de CO2. Le reste des émissions, c'est-à-dire 3.957 tonnes de CO2, serait dû aux 600.000 personnes qui viendront à Londres pour l'occasion, en voiture, en train ou en métro.
Les oublis de l'étude
L'étude n'a toutefois pas pris en compte le coût carbone des milliers de produits dérivés fabriqués pour l'occasion, ni le nettoyage des rues de la capitale britannique après l'événement, sans oublier les vols des journalistes internationaux qui se sont rendus se rendre sur place pour pouvoir commenter le mariage du siècle. La filiale britannique de Veolia Environnement estime que «140 tonnes de déchets seront jetés dans les rues, et tout ne pourra certainement pas être recyclé ».