Le groupe de matériaux de construction Lafarge, qui vient de dévoiler ses résultats annuels, a annoncé un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros, soit une hausse de 39% par rapport à 2006. Ce bon résultat s’explique notamment par une demande mondiale de ciment ininterrompue depuis près de 20 ans.

Lafarge enregistre un bénéfice net 2007 en hausse de +39%, à 1,9 milliard d'euros. Quant au chiffre d’affaires, il s’établit à 17,6 millions d’euros, en progression de 4%.

«Nous confirmons nos objectifs 2010 élevés», a indiqué dans un communiqué Bruno Lafont, Pdg de Lafarge en ajoutant : «La demande mondiale de ciment connaît une croissance ininterrompue depuis près de vingt ans, malgré les fluctuations économiques. En construisant de nouvelles capacités sur les marchés en forte croissance et grâce à l’acquisition d’Orascom Cement, Lafarge est idéalement positionné pour bénéficier pleinement de cette croissance».

Dans le détail, la branche ciment enregistre une forte croissance des marchés émergents et affiche un CA en augmentation de +7% à 10, 2 milliards d’euros. La branche granulats et bétons a réalisé un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros (+2%) avec une marge opérationnelle de 10,9%, contre 8,7% en 2006. Quant à la branche plâtre, son chiffre d’affaires est en retrait de -3% à 1, 5 milliard d’euros sur l’année.

Côté perspectives, Lafarge prévoit une nouvelle année de croissance de l’activité granulats & béton, et notamment une forte progression dans les marchés émergents. Le groupe anticipe de nouvelles hausses des coûts d’énergie et de transport. «Nous attendons une nouvelle progression de nos résultats en 2008», conclut un communiqué du groupe.



Lafarge suspend des projets de cimenterie en Europe



Alors qu'il annonçait ses résultats, Lafarge a décidé de mettre en suspens des projets de cimenteries en Europe d’une valeur de 1 milliard d'euros, en raison de la mise en œuvre des règles européennes en matière d'émissions de CO2.

Bruno Lafont, PDG de Lafarge a déclaré lors d’une conférence de presse : «quand on construit une cimenterie, on la construit pour 50 ans, donc on ne peut pas s'engager aujourd'hui en Europe sans connaître les normes qui vont faire partie de cette directive».




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