Philippe Martin a inauguré, ce vendredi 18 octobre, le nouveau siège de l'organisme de contrôle et de certification Ecocert, à L'Isle-Jourdain (Gers). Ce bâtiment de quatre étages a été construit avec des matériaux écologiques comme le bois et la paille, et sa conception lui permet d'assurer un excédent de production énergétique par rapport à sa faible consommation.
Le siège d'Ecocert s'agrandit : après le bâtiment bioclimatique "E1" de 500 m², édifié en 1998, et après le "Dôme", un bâtiment de bois de forme sphérique et de 210 m², construit en 2004, c'est "E+", un bâtiment à énergie positive de 2.025 m², qui a été inauguré par le ministre de l'Ecologie et du Développement durable, vendredi 18 octobre 2013. Tous trois implantés dans un jardin paysager, ils incarnent ensemble la volonté affichée de construction exemplaire respectant l'environnement et d'amélioration du cadre de travail des salariés de L'Isle Jourdain (Gers).
Capacités d'isolation de la paille
Le nouveau bâtiment, conçu par l'architecte Jean-François Collart, est l'un des plus hauts et des plus grands réalisés en paille, du continent européen. Un mode de construction qui a été choisi pour son faible coût, ses propriétés d'isolation et sa mise en œuvre nécessitant peu d'énergie. Dans le détail, sur quatre étages, l'un a été construit en béton et fibre de bois, tandis que les trois supérieurs l'ont été en bois et paille, le noyau central étant enduit en terre. Les sols, quant à eux, ont été recouverts de linoléum, un matériau naturel à base de lin. Pour le refroidissement et le chauffage, l'isolation thermique conférée par l'enveloppe limite les besoins, qui sont pourvus par une installation géothermique. De même, l'éclairage, la ventilation et la production d'eau chaude sanitaire ont été optimisés de façon à les maintenir à des niveaux extrêmement bas : la facture annuelle devrait être de l'ordre de 7.700 € pour un effectif de 140 personnes, soit moins de 55 €/personne/an. Des panneaux photovoltaïques installés en toiture compensent par ailleurs les dépenses électriques et permettent au bâtiment de produire plus qu'il ne consomme.
Le projet, débuté en novembre 2011, a connu une pose symbolique de la première botte de paille au mois de juin 2012. La livraison est intervenue au mois d'avril 2013. L'investissement consenti, de l'ordre de 4,3 M€, aurait été en partie financé par le Fonds européen du développement régional (Feder), l'Ademe et la région.