Un bâtiment « haute couture » pour l'ambassade de France à Pékin (diaporama)

 

On doit cette prouesse à l'architecte Alain Sarfati, qui a livré un bâtiment entre feng shui et haute couture, à la fois élégant, rigoureux, sobre et piqué d'un grain de folie. Ainsi, « au soubassement à bossage et parvis de granit est opposée la façade sur le jardin, habillée d'un drapé plissé et ondulant de verre sérigraphié doré, qui lui donne tout son 'panache' », explique l'agence. De même, à l'intérieur, l'aspect minimaliste de la décoration est soutenu par la chaleur du bois et la douceur des lumières. Ici, les matériaux sont soigneusement choisis, pour leur aspect « naturel » d'une part, et pour leur aspect « environnemental » d'autre part. Bois, pierre et caoutchouc constituent ainsi les principales composantes de bâtiment résolument ancré dans une démarche durable.

 

Respect de l'environnement
C'est donc un édifice bioclimatique de 20.000 m2 qu'ont investi les diplomates français, qui s'amuse de la connivence entre les orientations, les éléments naturels (soleil, vent, sable ou poussières), la conception technique (étanchéité et protection solaire soignées). La résidence est entièrement orientée au sud et sera donc baignée des rayons du soleil de l'hiver, tout en étant protégée l'été par les stores et par la galerie dont la partie haute des vitrages est sérigraphiée. « Elle constitue un véritable tampon thermique », note Alain Sarfati. Côté nord, la façade drapée d'un vitrage sérigraphié également est ventilée naturellement l'été et profite d'une protection thermique l'hiver lorsque les vantelles hautes et basses dont elle est équipée sont fermées.

 

Un soin tout particulier a été apporté à la qualité des isolations des vitrages et des menuiseries, dans le but d'atteindre les économies d'énergie attendues, tandis que le bâtiment est chauffé par le réseau urbain. Enfin, un jardin central agit comme un régulateur thermique.