Les organisateurs du concours international d'architecture de Bucarest ont annoncé mardi que Predrag Ignjatovic, un étudiant serbe, avait obtenu le premier prix pour un projet original de musée historique à Belgrade.

Un étudiant serbe, Predrag Ignjatovic, a obtenu le premier prix du concours international d'architecture de Bucarest, dédié cette année aux « lieux oubliés ». Parrainé par le cimentier français Lafarge, le premier prix, doté de 6.000 euros, consacre un projet original d'intégration d'un musée de l'Histoire de la capitale serbe dans ses vieux remparts, « une intervention subtile respectant un site médiéval », a déclaré l'architecte roumaine Françoise Pamfil, secrétaire du jury de ce concours.

Plus de 200 projets d'étudiants en architecture de 14 pays différents avaient été sélectionnés pour le concours de Bucarest. Présidé par le Suisse Luigi Snozzi, le jury international avait retenu 28 candidats pour la phase finale.
L'Irlande et la Grèce se partagent le deuxième prix, avec des projets liés à la réhabilitation de lieux « oubliés par le développement urbain, des espaces abandonnés, occupés par les voitures », a souligné Emil Barbu Popescu, recteur de l'Université d'Architecture de Bucarest, co-organisateur du concours avec Lafarge. Les Grecques Paulina Maneta et Dimitra Pavlakou de l'Univeristé de Patras (ouest) ont proposé une réhabilitation touristique d'une ancienne carrière de pierre dans une petite île des Cyclades, tandis que l'Irlandais Siobhan 0'Connor a été récompensé pour son projet qui permet de relier les deux parties d'un quartier populaire de Dublin, coupé par « la barrière infranchissable » d'une autoroute urbaine.
Le troisième prix revient à la Lituanie et à la Roumanie. Le Lituanien Guoda Bardauskaite a proposé l'installation de « gros œufs » de 6 mètres de long sur 4 mètres de large, comme aires de jeu pour les enfants, installés un peu partout dans un quartier populaire « stalinien » de Vilnius, la capitale de la Lituanie, ainsi que sur les toits en terrasse des immeubles. La jeune architecte roumaine Silvia Roxana Palfi, de l'Université Ion Mincu de Bucarest, a quant à elle proposé d'aménager et de relier entre-eux des espaces libres « abandonnés », terrains vagues ou parkings sauvages, le long de la calea Mosilor, au centre de la capitale roumaine. Un projet qui mettrait à terme en valeur deux vieilles églises orthodoxes, et qui est « transposable dans d'autres quartiers ou villes en rénovation ».
Huit autres concurrents venus de Finlande, d'Espagne, ou encore de Serbie, d’Irlande, de Lituanie et de Roumanie ont également obtenu une « mention » pour leur projet.

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