Un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a été lancé ce mardi pour l'aménagement de 48 hectares autour de la future enceinte sportive de 82.000 places, en Essonne, voulue par la Fédération française de Rugby (FFR). Objectif : définir un programme économique, urbain et aussi commercial.
Après le contrat de Conception - Promotion - Construction - Maintenance du Grand Stade de Rugby, finalisé avec l'équipe Icade-Besix-Cofely et Engie, le 24 juin 2016, en présence du Premier ministre, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a été lancé, mardi 4 octobre 2016, par les quatre maîtres d'ouvrages concernés. Ce sont la ville de Ris-Orangis, la Communauté d'agglomération Grand Paris Sud, le Conseil département de l'Essonne et enfin la préfecture de l'Essonne.
"Nous ne voulons pas construire un Grand Stade de Rugby au milieu de nulle part", a martelé clairement Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis, aux côtés de Francis Chouat, président de la communauté d'agglomération Grand Paris Sud, et Patrick Imbert, vice-président délégué à l'aménagement et au développement économiques du Conseil départemental de l'Essonne.
"Inscrire la zone économique dans le même calendrier que la construction de l'enceinte"
"Maintenant que le projet est scellé, avec ce dernier appel AMI, notre ambition est d'inscrire la zone économique dans le même calendrier que la construction de l'enceinte et la livraison des infrastructures de transports et d'accessibilité", a commenté le maire de Ris-Orangis.
Les dernières étapes franchies par la Fédération française de Rugby (FFR) sur le projet à travers la finalisation du contrat de de conception, la perspective d'un dépôt du permis de construire fin 2016- en l'occurrence après le vote du futur président de la FFR- et le début des travaux du Tram 12 Express, sont autant de "signaux forts" pour la réussite du projet, ont aussi expliqué les trois élus de l'Essonne.
C'est pourquoi l'AMI s'articule en deux volets avec des publics cibles différents, nous-a-t-on expliqué : "D'une part des groupements structurés, capables d'investir sur l'ensemble des 48 hectares, et d'autre part des opérateurs mono-activités ou spécialisés qui devront amener une valeur ajoutée à la programmation des groupements."
Et les collectivités porteuses de l'AMI s'appuieront particulièrement sur l'assistance à maîtrise d'ouvrage à travers l'AUC-Vogt et Clipperton Developpement, ont-t-elles ajoutées.
"Les maîtres d'ouvrage décisionnaires comme les membres associés au projet (la FFR, la ville de Bondoufle, Essonne Développement, la Communauté d'Agglomération Cœur d'Essonne, la Chambre de Commerce et de l'Industrie de l'Essonne) seront à l'écoute des candidats à l'AMI tant sur le plan thématique (loisirs, commerces, logement, sport, santé, bien-être,…) que sur le dimensionnement du projet", précise Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis.
"Les candidats devront néanmoins tenir compte des activités déjà existantes à proximité du site pour ne pas les cannibaliser, a signalé à son tour Francis Chouat, président de la communauté d'agglomération Grand Paris Sud. Nous ne souhaitons pas non plus copier Disneyland ou le parc Asterix." Ces propositions devront s'inscrire en complément du parc commercial de La Croix Blanche, de la Compagnie de Phalsbourg ou du centre commercial du Carré Sénart d'Unibail-Rodamco. "Nous serons très prudents à l'encontre des investisseurs", a-t-il averti.
"Ne pas construire le stade ? C'est une hypothèse que nous n'envisageons pas, Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis
Désormais, une question épineuse se pose : la FFR, d'ailleurs absente ce mardi, à l'appel à manifestation d'intérêt ira-t-elle jusqu'au bout du projet ? L'élection du futur président de la Fédération de Rugby, prévue fin décembre 2016, devrait être déterminante pour l'avenir du Grand Stade. "Ne pas construire le stade ? C'est une hypothèse que nous n'envisageons pas, a confié Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis. Ajoutant que "l'on peut réfléchir à ce projet sans penser au stade uniquement..."
Quel est le calendrier de l'appel à manifestation d'intérêt ?
La période de consultation, marquée par des rencontres et des visites sur le territoire, s'achèvera le 31 janvier 2017. En février, trois groupements seront présélectionnés ainsi que plusieurs opérateurs. Après une période de co-construction, les lauréats seront connus à l'été 2017, nous précisent les porteurs du projet. Et une convention de partenariat sera signée en septembre 2017. Elle engagera les parties dans un processus de co-production du projet de développement pendant 18 mois.