Les salariés de Manitowoc dans la Loire ont suspendu mardi le blocage de l'usine, après un accord avec la direction du groupe. Les projets de délocalisation de fabrication de certaines grues ont été repoussés.
Le blocage de l'usine de grues Manitowoc à Saint-Nizier-sous-Charlieu (Loire), qui durait une semaine, a été suspendu mardi matin après un accord avec la direction, selon les salariés du site. Ces derniers manifestaient leur désaccord car l'usine était menacée par une délocalisation de sa production vers l'Italie. En signe de solidarité, les salariés des deux autres sites de Manitowoc à Moulins (Allier) et à La Clayette (Saône-et-Loire) avaient bloqué jeudi leurs usines pendant 24 heures.
Après un premier plan de 358 suppressions d'emploi, le groupe avait en effet annoncé le mois dernier une nouvelle vague de 560 licenciements en Europe, dont 181 en France, ainsi que le transfert de la production de certaines grues.
En sursis jusqu'à fin 2010
La direction du groupe américain a finalement accepté de maintenir jusqu'à la fin de l'année prochaine une partie de la production de Saint-Nizier. «J'ai accepté de maintenir la production des IGO 50 (grues) sur le site de Saint-Nizier-sous-Charlieu jusqu'à fin 2010. L'étude économique détaillée des coûts de production sera présentée fin septembre», a déclaré dans une lettre d'information aux salariés Philippe Cohet, le pdg de Manitowoc Cranes Group. «Cette étude permettra de quantifier les sources d'écart de coût pour la gamme IGO 50. Nous travaillerons ensuite (...) afin de réduire l'impact de celles-ci sur notre compétitivité dans l'objectif de maintenir cette production sur le site».
Pour la CFDT, «ces engagements ne règlent absolument pas le problème mais c'est une avancée». Le syndicat a d'ores et déjà appelé avec la CGT à une nouvelle mobilisation le 4 septembre prochain, lors de la tenue du comité central d'entreprise (CCE).