A la quasi unanimité, les professionnels du bâtiment et de l'immobilier saluent le dernier plan de relance de la construction dévoilé par le Premier ministre. Les associations expriment quant à elles leur mécontentement. Toutes les réactions.
Suite à la présentation des nouvelles mesures pour le logement, de nombreuses réactions se sont faites entendre.
Jacques Chanut, président de la FFB développe son commentaire à Batiactu :"Les mesures annoncées pour soutenir l'investissement, dans un contexte économique et budgétaire plus que difficile, attestent de la reconnaissance du rôle positif de la construction de logements dans la croissance et la mise en œuvre d'une stratégie globale visant à lever un à un les obstacles à la reprise. Nous saluons les mesures prises pour favoriser la relance de l'offre locative, notamment le secteur du locatif intermédiaire, la possibilité de louer aux ascendants et descendants, la création de trois régimes fiscaux liés à des durées d'engagement de location variables de 6, 9 et 12 ans, la décision de mettre en place un dispositif, certes, plus modeste mais bien ciblé et donc plus efficace de sécurisation des bailleurs."
La FFB salue aussi la poursuite de la politique de "la politique de simplification normative et réglementaire, utilement complétée par la mesure de bon sens d'alignement liée aux plues-values."
Avant de conclure : "C'est unanime dans le secteur de la construction, la loi Pinel sur les primo-accédants va franchement dans le bon sens et le choc de fiscalité va libérer plus de terrains disponibles. La vraie surprise concerne les primo-accédants via un complément budgétaire de l'aide de 15 %. Elle ressort de nos derniers échanges. S'agissant du PTZ ancien, tout n'est pas possible, il faut s'engager dans les constructions neuves. On peut faire toujours les pleureuses sur la rénovation énergétique, mais cela va tout de même bien dans le bon sens."
Patrick Liébus, président de la Capeb, se réjouit et nous confie à Batiactu : "L'ensemble des mesures vont dans le bons sens pour une relance de la construction, des logements intermédiaires. Sans oublier les encouragements pour les maires bâtisseurs. C'est important, eux aussi, il faut les soutenir ! Pour relancer la construction, il est indispensable de libérer des terrains, en particulier dans les zones où l'offre de logements est insuffisante. Cette mission confiée au sénateur Thierry Repentin est une bonne chose puisqu'elle permettra aussi de faire baisser le coût du foncier qui pèse sur les prix de l'immobilier en France. Accorder un abattement exceptionnel de 30 % de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux sur les plus-values réalisées en cas de cession de terrains à bâtir pour toute promesse de vente conclue avant le 31 décembre 2015 est aussi une très bonne chose puisque le Gouvernement a doublé à 15 % le taux."
Et au président de la Capeb de conclure : "Toujours dans les bonnes nouvelles, je note la TVA réduite à 5,5 % pour l'accession à la propriété d'un logement neuf pour les ménages modestes dans les nouveaux quartiers prioritaires. J'ai désormais l'impression que les nouveaux ministres dédiés à nos secteurs sont désormais des chefs de guerre pour relancer le secteur de la construction et du logement."
Jean-François Buet, président de la Fnaim, confirme aussi à Batiactu que ces dispositions sont une excellente nouvelle pour la relance du logement et de l'immobilier : "Tout d'abord, je suis assez rassuré pour la libération du foncier car cela demeure un éternel serpent de mer. Il est indispensable de libérer des terrains, en particulier dans les zones où l'offre de logements est insuffisante. Pour notre secteur de l'immobilier, il est primordial de rétablir la confiance des investisseurs et combattre l'attentisme, et le Premier ministre a pris la bonne décision en simplifiant et recentrant les dispositions de la loi Alur. En revanche, je pense que le détricotage de la loi est un mauvais terme et cela ne rend pas hommage au travail exercé par l'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot. Enfin, je me réjouis que l'on ait recentré la Garantie universelle les loyers (GUL), vers les jeunes salariés et les personnes en situation précaire, et je veux saluer le Crédit d'impôt de développement durable de l'ordre de 30 %. En revanche, j'ai un regret : c'est l'absence du PTZ dans l'ancien. Je voudrais un PTZ dans l'ancien encadré sans condition de ressources."
Découvrez dès la page 2, les autres réactions des professionnels du secteur du bâtiment et de l'immobilier.