En vertu du règlement européen sur les concentrations, la Commission européenne a autorisé mardi la fusion de Gaz de France et du groupe Suez, estimant que les «mesures radicales» promises par les deux entreprises permettaient de préserver la concurrence sur le marché énergétique européen.

La commissaire à la concurrence à la Commission européenne, Neelie Kroes, affirmait mardi dans un communiqué avoir «insisté pour que lui soient présentées des mesures correctives radicales dans cette affaire, de manière à assurer une concurrence effective sur les marchés de l'énergie belge et français». L'enquête menée durant six mois par les services de la Commission a montré que la fusion n'aurait aucun effet négatif au Royaume-Uni, au Luxembourg, aux Pays-Bas ou encore en Hongrie.

En revanche, la Commission s'est inquiétée que la «pression concurrentielle» existant jusqu'ici entre Gaz de France et Suez en France et en Belgique ne disparaisse. «En raison des barrières très élevées à l'entrée» de nouveaux concurrents sur ces marchés, «leurs positions dominantes respectives auraient été considérablement renforcées par la fusion», juge l'exécutif européen. Mais, indique-t-il, pour répondre à ces préoccupations, les entreprises ont proposé «des mesures correctives substantielles».

Pour Andris Piebalgs, commissaire à l'énergie, «cette concentration prouve que le marché européen de l'énergie devient peu à peu une réalité. Toutefois, pour qu'il soit ouvert et fonctionne effectivement, nous devons prendre des mesures concrètes, dans le domaine de la concurrence comme sur le plan réglementaire. La Commission annoncera au début de l'an prochain un train de mesures visant à remédier aux défaillances actuelles, à l'avantage des consommateurs et des entreprises».

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