RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Qu'adviendra-t-il du taux réduit de TVA pour les travaux de rénovation énergétique, actuellement fixé à 5,5% ? Le ministre de l'Économie avait écarté la possibilité de le retoucher, mais à l'oral seulement. C'est pourquoi les artisans de la Mayenne ont interpellé le Premier ministre, qui leur a répondu.
La TVA réduite, de 5,5%, pour les travaux de rénovation énergétique, ne sera pas retouchée pour l'année 2019. Et c'est Édouard Philippe, Premier ministre, qui l'affirme dans une lettre adressée à Guillaume Garot, ancien ministre et député de la Mayenne, que Batiactu a obtenue. L'ex-ministre délégué à l'agroalimentaire avait été sollicité par la Capeb de la Mayenne, qui n'était pas tout à fait rassurée sur l'avenir de ce taux de TVA. En effet, si Bruno Le Maire et un conseiller d'Emmanuel Macron avaient tenu des propos allant dans ce sens auprès de la Capeb de Charente-Maritime et Alain Griset, président de l'U2P, jamais l'information n'avait été formellement confirmée au sommet de l'État. C'est désormais chose faite.
"Les artisans du bâtiment sont encore convalescents"
Dans ce courrier du 28 août, Edouard Philippe assure ainsi que "le Gouvernement n'envisage pas de proposer, dans le projet de loi de finances pour 2019, un relèvement du taux de TVA pour les travaux de rénovation énergétique". Une phrase qui rassure les artisans du bâtiment. "C'est une nouvelle très positive", réagit Patrick Liébus, contacté par Batiactu. "Nous sommes à présent rassurés sur les deux taux réduit de TVA du Bâtiment, à 5,5% et à 10%. Nous avons déjà d'autres préoccupations par ailleurs (prélèvement à la source, transformation du Crédit d'impôt pour la transition énergétique en prime en 2019...), il n'aurait pas fallu nous ajouter cela. Certes, il y a un redémarrage économique, mais les artisans sont encore convalescents, et le marché du neuf baisse à nouveau [lire notre article ici]."
En juin dernier, une parlementaire, citant Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement, affirmait qu'un passage du taux à 20% déclencherait "une baisse de 6% des travaux pour les professionnels" et la perte de 22.000 emplois.