Le leader mondial de la fabrication d'éoliennes, le danois Vestas, a annoncé le prochain licenciement de 2.335 employés afin de réduire ses coûts de plus de 150 millions d'euros. Plus de 1.600 autres emplois seraient menacés aux Etats-Unis. La société paie ses mauvais résultats de 2011 dans une conjoncture difficile.
Le groupe danois Vestas, numéro un mondial de l'éolien, va licencier 2.335 employés (dont 1.800 en Europe) d'ici à la fin de l'année 2012. Il espère réduire ses coûts fixes de plus de 150 millions d'euros. Les résultats de l'entreprise en 2011 avaient été très décevants : au 3e trimestre, le groupe enregistrait une perte nette de 60 million d'euros. Le 31 octobre, la société avertissait déjà que le chiffre d'affaires prévu initialement de 7 milliards d'euros ne serait pas atteint et qu'il serait de 6,4 milliards d'euros. Peine perdue, le 3 janvier, une nouvelle annonce fait état d'une dépense accrue en 2011 de 125 millions d'euros supplémentaires, ramenant cette fois le chiffre d'affaires à 6 milliards. Le groupe se prépare également à une baisse du marché aux Etats-Unis où le contrat de subventions PTC (Production Tax Credit) n'est pas renouvelé. Environ 1.600 emplois supplémentaires seraient menacés localement. Ce sont donc 5.000 salariés en tout que la société pourrait licencier dans les prochains mois.
En conséquence, Vestas annonce l'abandon de son ambitieux
programme « Triple 15 » ; la société espérait atteindre en 2015, un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros et une marge EBIT de 15 %. L'entreprise devrait présenter un nouveau plan stratégique le 8 février 2012. En 2010 déjà, le groupe danois avait supprimé 3.000 postes, essentiellement au Danemark en raison du ralentissement du marché européen. Le groupe est implanté dans 24 pays, dont l'Allemagne, la Suède, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie, le Japon, les Etats-Unis et l'Australie. Dans l'Hexagone, Vestas emploie environ 200 personnes à Pérols, dans six centres régionaux et à Paris.