Le débat public sur le troisième aéroport parisien s'est achevé sans même un début de consensus sur le site ni l'utilité d'une telle plate-forme. De quoi embarrasser le gouvernement qui devra trancher ce dossier épineux.
Les consultations locales du débat, entamées en avril dernier, se sont achevées vendredi. La commission DUCSAI (Démarche d'utilité concertée pour un site aéroportuaire international), présidée par Pierre Zemor, rendra à la mi-octobre ses observations au gouvernement, qui doit en théorie prendre une décision d'ici à la fin de l'année.
Mais le processus de décision risque de prendre du retard, face à l'opposition déterminée d'associations de riverains des sites pré-sélectionnés, qui redoutent la pollution, les nuisances sonores et la dépréciation des biens immobiliers qui vont de pair avec une vie à proximité d'aéroports.
Huit sites sont en lice. Beauvilliers (Eure-et-Loire), déjà retenu en 1996 par le gouvernement d'Alain Juppé avant que le projet ne soit gelé, Chaulnes et Montdidier (Somme), Vatry, Les Grandes-Loges et Bertaucry (Marnes) ont posé leur candidature. L'Etat a complété cette liste par Hangest-en-Santerre (Somme) et Juvincourt (Aisne).
La Coordination des associations opposées au principe du troisième aéroport a réclamé en début de semaine "un arrêt immédiat de la procédure d'enquête publique et un moratoire sur la décision".
Dans sa contribution au débat, la secrétaire nationale des Verts, Dominique Voynet, juge que "les conditions ne sont pas réunies pour que le gouvernement prenne un décision aussi lourde de conséquences avant la fin de l'année".
Mme Voynet, qui n'a jamais caché son opposition à un troisième aéroport, estime que le projet s'appuie sur des prévisions de trafic très contestables, "que la conjoncture économique et aéronautique actuelle rend encore plus fragiles" après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Selon les projections présentées par la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) lors du débat public, le nombre de passagers des deux aéroports de Roissy et d'Orly devrait quasiment doubler à l'horizon 2020, à 140 millions.
Or, leur capacité est limitée par des contraintes réglementaires, fixées pour apaiser leurs riverains exaspérés. Et Le TGV ainsi que les aéroports de province n'absorberaient quant à eux que 20 millions de passagers.
La commission DUCSAI a décidé de réserver une large place des échanges de la journée du 11 octobre, où une synthèse des débats doit être présentée à Paris, à l'utilité d'un troisième aéroport.
"Divers éléments y seront débattus, notamment ceux tirés de la contre-expertise demandée par trois associations nationales", souligne la DUCSAI.
En octobre 2000, le premier ministre Lionel Jospin avait arrêté le principe de la création d'une "nouvelle plate-forme aéroportuaire à vocation internationale".
Le débat public mis en place pour "éclairer le choix du gouvernement" sur la réalisation de l'aéroport à l'horizon 2015, se trouve à présent contraint d'en prouver la pertinence.
Si les opposants font bien entendre leurs voix, il existe aussi des partisans à un nouvel aéroport, tels que le conseil général d'Eure-et-Loir qui défend la candidature de Beauvilliers.
Une implantation qui a la faveur du syndicat des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), pour qui Beauvilliers est le seul site qui, en termes de circulation aérienne, présente suffisamment de garanties pour envisager une montée en puissance de nature à répondre aux besoins de développement du transport aérien français.
Mais le processus de décision risque de prendre du retard, face à l'opposition déterminée d'associations de riverains des sites pré-sélectionnés, qui redoutent la pollution, les nuisances sonores et la dépréciation des biens immobiliers qui vont de pair avec une vie à proximité d'aéroports.
Huit sites sont en lice. Beauvilliers (Eure-et-Loire), déjà retenu en 1996 par le gouvernement d'Alain Juppé avant que le projet ne soit gelé, Chaulnes et Montdidier (Somme), Vatry, Les Grandes-Loges et Bertaucry (Marnes) ont posé leur candidature. L'Etat a complété cette liste par Hangest-en-Santerre (Somme) et Juvincourt (Aisne).
La Coordination des associations opposées au principe du troisième aéroport a réclamé en début de semaine "un arrêt immédiat de la procédure d'enquête publique et un moratoire sur la décision".
Dans sa contribution au débat, la secrétaire nationale des Verts, Dominique Voynet, juge que "les conditions ne sont pas réunies pour que le gouvernement prenne un décision aussi lourde de conséquences avant la fin de l'année".
Mme Voynet, qui n'a jamais caché son opposition à un troisième aéroport, estime que le projet s'appuie sur des prévisions de trafic très contestables, "que la conjoncture économique et aéronautique actuelle rend encore plus fragiles" après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Selon les projections présentées par la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) lors du débat public, le nombre de passagers des deux aéroports de Roissy et d'Orly devrait quasiment doubler à l'horizon 2020, à 140 millions.
Or, leur capacité est limitée par des contraintes réglementaires, fixées pour apaiser leurs riverains exaspérés. Et Le TGV ainsi que les aéroports de province n'absorberaient quant à eux que 20 millions de passagers.
La commission DUCSAI a décidé de réserver une large place des échanges de la journée du 11 octobre, où une synthèse des débats doit être présentée à Paris, à l'utilité d'un troisième aéroport.
"Divers éléments y seront débattus, notamment ceux tirés de la contre-expertise demandée par trois associations nationales", souligne la DUCSAI.
En octobre 2000, le premier ministre Lionel Jospin avait arrêté le principe de la création d'une "nouvelle plate-forme aéroportuaire à vocation internationale".
Le débat public mis en place pour "éclairer le choix du gouvernement" sur la réalisation de l'aéroport à l'horizon 2015, se trouve à présent contraint d'en prouver la pertinence.
Si les opposants font bien entendre leurs voix, il existe aussi des partisans à un nouvel aéroport, tels que le conseil général d'Eure-et-Loir qui défend la candidature de Beauvilliers.
Une implantation qui a la faveur du syndicat des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), pour qui Beauvilliers est le seul site qui, en termes de circulation aérienne, présente suffisamment de garanties pour envisager une montée en puissance de nature à répondre aux besoins de développement du transport aérien français.