Jean Normand, président de la Société d'économie mixte de transport collectif de l'agglomération rennaise (Semtcar), chargée de la construction du métro VAL (véhicule automatique léger) de Rennes, explique le choix de ce mode de transport urbain.
Pourquoi l'agglomération rennaise a-t-elle décidé de se doter d'un nouveau système de transport en commun ?
Nous nous sommes rendus compte que les bus ne pouvaient pas desservir correctement le centre de Rennes, parce que cette ville est dense et souffre de problèmes de circulation, du fait de rues relativement étroites notamment.
Toute la convergence des flux se fait au coeur de la ville, du côté de la mairie. Il fallait un nouveau système capable de créer un choc commercial et permettant aux gens de pénétrer au coeur de la ville en transport collectif.
Les agglomérations comparables à celle de Rennes en terme de population optent généralement pour le tramway, moins onéreux. Pourquoi un métro ?
Nous avons longuement hésité. Pendant trois ans, j'ai été un fervent partisan du tramway, et d'ailleurs je considère que les réalisations de Nantes, Grenoble et Rouen dans ce domaine sont extrêmement réussies. Mais notre ville a des particularités urbaines et physiques. En outre, le maire avait dit: je viens de refaire et de rendre piétonne la place de la mairie, je ne vais pas y mettre un tramway. Or, il fallait passer au coeur de Rennes si l'on voulait que cette ville historique ne devienne pas une ville-musée et qu'elle reste toujours active sur le plan commercial et économique.
Pour toutes ces raisons, il fallait passer en souterrain. Nous avons fait des comparaisons, le VAL coûtait 15% plus cher que le tramway souterrain. La différence était de 500 millions de francs (76 millions d'euros): c'est important, mais quand on réfléchit au très long terme - le métro, c'est pour un siècle au moins, il vaut mieux avoir la technique la plus moderne.
A partir de quel niveau de fréquentation pourrez-vous parler de succès ?
Nous sommes partis sur des hypothèses de l'ordre de 75.000 personnes transportées par jour. La montée en charge va probablement prendre un peu de temps, mais je pense que c'est réalisable à court terme. Ce métro est un très bel objet, un moyen extrêmement performant sur le plan environnemental et une réussite architecturale. Je pense que ce sera aussi un objet de fierté, non seulement pour les Rennais, mais pour tous les Bretons.
Nous nous sommes rendus compte que les bus ne pouvaient pas desservir correctement le centre de Rennes, parce que cette ville est dense et souffre de problèmes de circulation, du fait de rues relativement étroites notamment.
Toute la convergence des flux se fait au coeur de la ville, du côté de la mairie. Il fallait un nouveau système capable de créer un choc commercial et permettant aux gens de pénétrer au coeur de la ville en transport collectif.
Les agglomérations comparables à celle de Rennes en terme de population optent généralement pour le tramway, moins onéreux. Pourquoi un métro ?
Nous avons longuement hésité. Pendant trois ans, j'ai été un fervent partisan du tramway, et d'ailleurs je considère que les réalisations de Nantes, Grenoble et Rouen dans ce domaine sont extrêmement réussies. Mais notre ville a des particularités urbaines et physiques. En outre, le maire avait dit: je viens de refaire et de rendre piétonne la place de la mairie, je ne vais pas y mettre un tramway. Or, il fallait passer au coeur de Rennes si l'on voulait que cette ville historique ne devienne pas une ville-musée et qu'elle reste toujours active sur le plan commercial et économique.
Pour toutes ces raisons, il fallait passer en souterrain. Nous avons fait des comparaisons, le VAL coûtait 15% plus cher que le tramway souterrain. La différence était de 500 millions de francs (76 millions d'euros): c'est important, mais quand on réfléchit au très long terme - le métro, c'est pour un siècle au moins, il vaut mieux avoir la technique la plus moderne.
A partir de quel niveau de fréquentation pourrez-vous parler de succès ?
Nous sommes partis sur des hypothèses de l'ordre de 75.000 personnes transportées par jour. La montée en charge va probablement prendre un peu de temps, mais je pense que c'est réalisable à court terme. Ce métro est un très bel objet, un moyen extrêmement performant sur le plan environnemental et une réussite architecturale. Je pense que ce sera aussi un objet de fierté, non seulement pour les Rennais, mais pour tous les Bretons.
