Trois ouvrages bois distingués par la Fibra

 

Une utilisation pertinente du bois
A l'issue des délibérations, trois ouvrages ont été récompensés. L'équipement culturel et associatif de Duerne (Rhône) a été remarqué "pour son originalité de conception, l'intelligence de son aménagement intérieur et son intégration réussie au sein du village". Le programme prévoyait en effet la rénovation d'une salle associative accueillant un cinéma itinérant et une extension pour une bibliothèque. Le nouveau volume en structure et ossature bois se déploie sur l'existant en pierre. Le restaurant d'entreprises Rovaltain à Alixan (Drôme) a, quant à lui, été salué pour son architecture typée, l'utilisation pertinente du bois régional et la maîtrise dans un site particulièrement complexe à aménager. Car le site mis à disposition est très exposé aux vents dominants du nord et aux bruits venant de la rocade et de la gare TGV. Des nuisances qui ont conduit à l'élaboration de formes souples facilitant les écoulements. Le projet s'est donc développé en courbe, où l'enveloppe bois se fait filtre pour créer un écran au vent mais laisser pénétrer le soleil. Les ambitions environnementales du maître d'ouvrage et les délais courts du chantier, fixés à 8 mois, ont orienté la maîtrise d'œuvre vers un procédé d'assemblage à sec de structures bois.

 

Refuge hi-tech à 4.000 mètres
Enfin, le jury a également tenu à distinguer le refuge du Goûter à Saint-Gervais (Haute-Savoie) pour sa haute performance technique sur un chantier en conditions extrêmes. Car c'est à 3.800 mètres d'altitude qu'il a eu lieu, à un endroit où les vents peuvent largement dépasser les 200 km/h ! Le nouveau refuge, entièrement en structure bois, a une capacité de 120 places en plus des gardiens qui disposent de leur appartement. Il contient également une vaste salle à manger, une salle réchaud, deux niveaux de dortoirs, des vestiaires et des WC humides. De plus, étant donné son isolement, le bâtiment est énergétiquement autonome. Les essences choisies pour réaliser les quatre niveaux du refuge, la grille de base, la dalle intermédiaire, la toiture et les façades, devaient être indigènes : d'où l'utilisation de l'épicéa, du sapin blanc, du mélèze et du Douglas. La préoccupation principale pour ses concepteurs a été de trouver un compromis entre légèreté et reprise des efforts liés aux charges de neige et de vent. Plusieurs technologies ont donc été employées : l'ensemble de la structure en lamellé-collé a été trié aux ultrasons, les assemblages ont été faits avec des tiges entrecollées par scellement de résine, et les éléments de dalles bois ont été réalisés au moyen de caissons creux autoportants.

 

Trois projets, bien différents, qui ont cependant un point commun : celui de valoriser le travail de toute la filière bois en région Rhône-Alpes.

 

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