CONCEPTION. Le promoteur belge Bopro a eu une vision radicale : celle de bureaux franciliens de nouvelle génération, baignés de lumière et entourés de verdure. Un concept qui repose sur plusieurs engagements dont l'esprit de communauté et l'économie circulaire. Explications avec Bruno Georges, directeur Développement des grands projets chez Oteis ITF.

Dans le cadre du concours Inventons la Métropole, le projet Triango a été sélectionné pour faire surgir de terre tout un nouveau quartier d'affaires à Gonesse (Val-d'Oise), non loin du méga-complexe EuropaCity. Un ensemble d'espaces modulaires de bureaux et de salles de réunion, destiné autant aux grands groupes qu'aux startups qui disposeront également d'un incubateur/accélérateur, totalisant plus de 100.000 m² d'offre. Bruno Georges, qui supervise les grands projets chez Oteis ITF, nous décrit l'idée générale qui sous-tend le projet : "Il y a eu un engagement radical du promoteur Bopro Sustainable Investments (BSI) pour que la conception soit réalisée en intelligence collaborative et pas seulement avec une approche technologique. D'où le souhait de solutions globales, très inventives, et pérennes dans le temps. Car la technique n'est qu'une part des choses et il est nécessaire d'intégrer tout le reste". D'où un mode de travail non plus séquentiel mais collaboratif, où les compétences vont œuvrer ensemble, du promoteur à l'économiste, en passant par les mandataires, architectes, bureaux d'études, paysagistes ou spécialistes de l'agriculture urbaine et de la mobilité durable.

 

 

"Par exemple, l'approche n'est pas classique vis-à-vis de l'eau. Car l'humidité est présente sur le terrain. Et de vastes serres hi-tech de 10.000 m² en tout seront installées sur les toitures afin d'y faire pousser des légumes, des fruits et d'y élever des poissons en aquaponie", nous révèle l'ingénieur. Une activité loin d'être une lubie de bobos puisque les serres fourniront des revenus par la commercialisation des produits bio qui financeront les loyers. Et ces serres créeront quatre à cinq fois plus d'emploi que des surfaces agricoles classiques. "La raison ? La forte densité des cultures, une bonne productivité à l'hectare et des produits à plus forte valeur ajoutée que des céréales", analyse Bruno Georges. La question des déchets et de l'eau sera également envisagée à l'échelle du quartier, avec l'utilisation de la phyto-remédiation dans le parc central, dont les plantes seront capables de traiter 30 m3 par jour.

 

Découvrez les autres concepts développés pour Triango dans les pages suivantes

 

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