LOGEMENT. Emmanuel Macron a annoncé, le 12 mars, la prolongation de la trêve hivernale de deux mois. Dans la foulée, le ministre chargé du Logement, Julien Denormandie, a indiqué que la moitié des places d'hébergement d'urgence seraient pérennisées.
Le président de la République l'a annoncé le 12 mars, dans son allocation relative à l'épidémie de coronavirus : la trêve hivernale est prolongée de deux mois, au 31 mai.
Une décision qui pourrait protéger "4 à 5.000 familles", a affirmé vendredi le ministre chargé du Logement Julien Denormandie sur RTL.
Une décision qui pourrait protéger "4 à 5.000 familles", a affirmé vendredi le ministre chargé du Logement Julien Denormandie sur RTL.
Dans une communication du même jour, le ministère explique que l'enjeu est d'"anticiper la gestion de la propagation du coronavirus dans le secteur de l'hébergement", et qu'il faut donc "éviter toute remise à la rue de personnes". Le ministre doit transmettre une instruction aux préfets leur demandant "de surseoir à tout concours de la force publique pour la mise en œuvre d'expulsions locatives si une solution de relogement pérenne n'a pas été trouvée en amont".
Hébergement d'urgence
Les 14.000 places d'hébergement d'urgence ouvertes pour la période hivernale sont, par ailleurs, maintenues deux mois supplémentaires "afin d'éviter toute remise à la rue de personnes hébergées". Au-delà du 31 mai, ce sont "jusqu'à 7.000 de ces places ouvertes initialement pour l'hiver" qui seront transformées en places pérennes, indique le communiqué.
Pour faire face au "défi" que représente l'épidémie pour le secteur de l'hébergement, qui accueille 157.000 personnes sans domicile, dont des personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, la Direction générale de la cohésion sociale (DCGS) a activé une cellule de crise afin de répondre aux questions des services de l'État et des opérateurs. Les consignes concernant les gestes barrière ont ainsi été traduites en 25 langues pour être comprises d'un maximum de publics fréquentant les structures d'hébergement ou vivant dans des campements.
Enfin, la DGCS "a demandé d'identifier, [...] dès que possible, [...] a minima un site par région dit de desserrement, qui permettra d'accueillir et d'isoler en chambre individuelle ou en zones confinées les personnes sans domicile diagnostiquées mais ne nécessitant pas une hospitalisation".