Alors qu'à peine une heure et demie a suffi pour réduire en poussière les tours du World Trade Center, leur reconstruction se comptera en années, au terme d'un processus à peine entamé pour le premier anniversaire.
Le monstrueux amoncellement de décombres fumait encore que les premières idées fusaient spontanément, à New York et ailleurs. Il faudra pourtant attendre des mois avant qu'un processus de prise de décision ne soit élaboré, et que les premiers urbanistes ne se mettent au travail.
Le statut juridique du terrain et le nombre d'intervenants dans le dossier expliquent la lourdeur de la procédure: les tours jumelles avaient été construites en 1973 par l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey, un organisme chargé de la gestion du port et des aéroports de New York, contrôlé par le gouverneur de l'Etat de New York, George Pataki, qui doit cependant compter avec un droit de véto du gouverneur de l'Etat voisin du New Jersey.
Mais les tours de 110 étages et leurs immenses centres commerciaux avaient été loués en juillet 2001 à des entrepreneurs privés, qui vont toucher les primes d'assurance et ont par contrat des droits inaliénables sur ce qui sera reconstruit.
Des procédures judiciaires complexes et potentiellement très longues sont en cours pour déterminer le montant des remboursements (en milliards de dollars) que les compagnies d'assurances vont devoir verser aux locataires.
Si l'on ajoute à cet imbroglio juridico-immobilier les exigences et doléances de la mairie de New York, des riverains et surtout des familles des 2.819 victimes, on parvient à un dossier particulièrement sensible, sur lequel un consensus ne sera pas facile à établir.
La ville et l'Etat de New York ont créé un organisme conjoint, le Lower Manhattan Development Corporation (LMDC), chargé de superviser la reconstruction du World Trade Center.
Avec à sa tête un grand nom de Wall Street, la LMDC s'est attaché les services d'un cabinet d'urbanisme new-yorkais réputé, auquel il a demandé d'établir six plans d'occupation des quatre hectares, vides depuis fin mai.
Le 16 juillet, six plans préliminaires ont été présentés, qui ont immédiatement attiré de nombreuses critiques. Ils reposent en effet sur un même postulat: retrouver, à cause des contrats de location au secteur privé, le million de mètres carrés de bureaux disparu dans l'effondrement des tours.
Cela a conduit à six projets très similaires: une grande esplanade centrale, sur laquelle s'élèvera le monument à la mémoire des victimes (qui doit faire l'objet d'un concours international d'architectes), entouré de quatre à six immeubles de taille moyenne.
Leur manque d'audace et d'ambition a immédiatement été critiqué, de nombreux architectes, urbanistes ou responsables locaux estimant qu'elles faisaient la part trop belle au business sans être à la hauteur du drame.
Conscient de ces critiques, la LMDC a annoncé le 14 août qu'elle faisait appel à cinq cabinets d'architecture ou d'urbanisme supplémentaires, et qu'elle repoussait de six mois la date du choix final.
Une vaste opération de consultation du public, avec réunions et site internet interactif, a été entamée le 20 juillet et se poursuit actuellement.
Le but des autorités est de parvenir à trois propositions avant la fin de l'année puis, à l'issue d'autres consultations, à un projet unique vers le milieu de 2003.
Même si ce processus, qui pourrait être encore retardé, parvient à son terme, les premiers coups de pioche ne devraient pas pouvoir être donnés avant des mois, voire des années.
De plus la facture finale, comprenant une vaste refonte des infrastructures souterraines de transports en commun, devrait selon plusieurs experts dépasser le montant de l'enveloppe fédérale accordée à New York pour la reconstruction, exigeant donc le déblocage d'autres sources de financement.
Le statut juridique du terrain et le nombre d'intervenants dans le dossier expliquent la lourdeur de la procédure: les tours jumelles avaient été construites en 1973 par l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey, un organisme chargé de la gestion du port et des aéroports de New York, contrôlé par le gouverneur de l'Etat de New York, George Pataki, qui doit cependant compter avec un droit de véto du gouverneur de l'Etat voisin du New Jersey.
Mais les tours de 110 étages et leurs immenses centres commerciaux avaient été loués en juillet 2001 à des entrepreneurs privés, qui vont toucher les primes d'assurance et ont par contrat des droits inaliénables sur ce qui sera reconstruit.
Des procédures judiciaires complexes et potentiellement très longues sont en cours pour déterminer le montant des remboursements (en milliards de dollars) que les compagnies d'assurances vont devoir verser aux locataires.
Si l'on ajoute à cet imbroglio juridico-immobilier les exigences et doléances de la mairie de New York, des riverains et surtout des familles des 2.819 victimes, on parvient à un dossier particulièrement sensible, sur lequel un consensus ne sera pas facile à établir.
La ville et l'Etat de New York ont créé un organisme conjoint, le Lower Manhattan Development Corporation (LMDC), chargé de superviser la reconstruction du World Trade Center.
Avec à sa tête un grand nom de Wall Street, la LMDC s'est attaché les services d'un cabinet d'urbanisme new-yorkais réputé, auquel il a demandé d'établir six plans d'occupation des quatre hectares, vides depuis fin mai.
Le 16 juillet, six plans préliminaires ont été présentés, qui ont immédiatement attiré de nombreuses critiques. Ils reposent en effet sur un même postulat: retrouver, à cause des contrats de location au secteur privé, le million de mètres carrés de bureaux disparu dans l'effondrement des tours.
Cela a conduit à six projets très similaires: une grande esplanade centrale, sur laquelle s'élèvera le monument à la mémoire des victimes (qui doit faire l'objet d'un concours international d'architectes), entouré de quatre à six immeubles de taille moyenne.
Leur manque d'audace et d'ambition a immédiatement été critiqué, de nombreux architectes, urbanistes ou responsables locaux estimant qu'elles faisaient la part trop belle au business sans être à la hauteur du drame.
Conscient de ces critiques, la LMDC a annoncé le 14 août qu'elle faisait appel à cinq cabinets d'architecture ou d'urbanisme supplémentaires, et qu'elle repoussait de six mois la date du choix final.
Une vaste opération de consultation du public, avec réunions et site internet interactif, a été entamée le 20 juillet et se poursuit actuellement.
Le but des autorités est de parvenir à trois propositions avant la fin de l'année puis, à l'issue d'autres consultations, à un projet unique vers le milieu de 2003.
Même si ce processus, qui pourrait être encore retardé, parvient à son terme, les premiers coups de pioche ne devraient pas pouvoir être donnés avant des mois, voire des années.
De plus la facture finale, comprenant une vaste refonte des infrastructures souterraines de transports en commun, devrait selon plusieurs experts dépasser le montant de l'enveloppe fédérale accordée à New York pour la reconstruction, exigeant donc le déblocage d'autres sources de financement.