Si le marché de l'amélioration de l'habitat vaut pour 1/3 des travaux censés avoir un impact énergétique sur les logements, l'Ademe semble dubitative sur les effets dégagés. Ainsi, la qualité énergétique des logements rénovés resterait insuffisante dans 90% des cas. Explications.
A lheure du Grenelle de lenvironnement, les incitations fiscales visant à encourager les particuliers à réaliser des travaux pour améliorer la performance énergétique de leur logement ont la cote. Pour preuve, «le crédit dimpôt sur les équipements et matériaux performants joue dans le bon sens car jugé incitatif dans 47 % des cas, et décisif pour 27 % des ménages voulant faire des économies dénergie», précise lAdeme.
Marché juteux
Dailleurs, en 2007, les professionnels du secteur se sont partagé un marché juteux de 30 milliards deuros en croissance de 17 % par rapport à lannée précédente porté notamment par lamélioration de lefficacité énergétique des transports et du résidentiel qui, à eux seuls, représentent les deux tiers de ce marché ! Mais ces travaux sont-ils véritablement efficaces ? Pas vraiment, si lon en croit létude* réalisée par lObservatoire permanent de lamélioration énergétique du logement (OPEN) mis en place par lAdeme lannée dernière. La structure a en effet analysé le marché des travaux ayant un réel impact énergétique, soit deux millions et demi de logements. Au final, «la qualité énergétique des logements obtenue après travaux reste insuffisante dans plus de 90 % des cas».
Résultats décevants
De fait, les travaux liés aux ouvertures, au chauffage, à lisolation intérieure et à lisolation de la toiture, qui devraient pourtant minimiser la consommation dénergie ne sont pas toujours satisfaisants. Dans le détail, les professionnels qui sont intervenus sur les toitures ont ainsi raté loccasion de lisoler correctement dans 72 % des cas ! Concernant lisolation intérieure, elle est jugée «basic», c'est-à-dire a minima, dans près de 70 % des interventions, «médium» (lorsque deux faces sont isolées) pour 22 % dentre elles et «optimale» à seulement 9%. Question ouvertures (fenêtres, portes ), les travaux effectués ne sont véritablement satisfaisants que dans 8 % des cas, tandis que les prestations réalisées sur les chauffages sont jugées efficaces seulement une fois sur dix.
«Les professionnels, malgré le crédit dimpôt, sont encore peu prescripteurs de solutions très performantes», conclut létude. Qui relativise toutefois sa position en remarquant que «leurs demandes de formation pour la pose de ces solutions montrent cependant quils sont en train dévoluer».
*En 2006, plus de 9 millions de logements ont fait lobjet de travaux dentretien et damélioration, parmi lesquels plus de la moitié entraient dans le champ du périmètre OPEN. Lanalyse a donc porté sur le marché des travaux ayant un véritable impact énergétique, soit 2.500.000 logements.
Marché juteux
Dailleurs, en 2007, les professionnels du secteur se sont partagé un marché juteux de 30 milliards deuros en croissance de 17 % par rapport à lannée précédente porté notamment par lamélioration de lefficacité énergétique des transports et du résidentiel qui, à eux seuls, représentent les deux tiers de ce marché ! Mais ces travaux sont-ils véritablement efficaces ? Pas vraiment, si lon en croit létude* réalisée par lObservatoire permanent de lamélioration énergétique du logement (OPEN) mis en place par lAdeme lannée dernière. La structure a en effet analysé le marché des travaux ayant un réel impact énergétique, soit deux millions et demi de logements. Au final, «la qualité énergétique des logements obtenue après travaux reste insuffisante dans plus de 90 % des cas».
Résultats décevants
De fait, les travaux liés aux ouvertures, au chauffage, à lisolation intérieure et à lisolation de la toiture, qui devraient pourtant minimiser la consommation dénergie ne sont pas toujours satisfaisants. Dans le détail, les professionnels qui sont intervenus sur les toitures ont ainsi raté loccasion de lisoler correctement dans 72 % des cas ! Concernant lisolation intérieure, elle est jugée «basic», c'est-à-dire a minima, dans près de 70 % des interventions, «médium» (lorsque deux faces sont isolées) pour 22 % dentre elles et «optimale» à seulement 9%. Question ouvertures (fenêtres, portes ), les travaux effectués ne sont véritablement satisfaisants que dans 8 % des cas, tandis que les prestations réalisées sur les chauffages sont jugées efficaces seulement une fois sur dix.
«Les professionnels, malgré le crédit dimpôt, sont encore peu prescripteurs de solutions très performantes», conclut létude. Qui relativise toutefois sa position en remarquant que «leurs demandes de formation pour la pose de ces solutions montrent cependant quils sont en train dévoluer».
*En 2006, plus de 9 millions de logements ont fait lobjet de travaux dentretien et damélioration, parmi lesquels plus de la moitié entraient dans le champ du périmètre OPEN. Lanalyse a donc porté sur le marché des travaux ayant un véritable impact énergétique, soit 2.500.000 logements.