« Il faut explorer des pistes d'actions pour aller plus loin et voir plus grand », clame la Capeb à propos du plan d'adaptation des logements, qui selon elle, « manque d'ambition ». Son président a ainsi fait part de ses propositions à Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l'Autonomie.
Deux millions de logements nécessitent d'être adaptés au vieillissement, estime l'Agence nationale pour l'habitat. Or, l'objectif de 80.000 d'ici à 2017 « est trop faible », renchérit la Capeb, qui vient de faire une série de propositions à la secrétaire d'Etat en charge de l'Autonomie, Laurence Rossignol.
Une priorité donc : renforcer les ambitions suite à la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015. Comment ? La Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment évoque trois pistes en direction de la réalisation des travaux : d'abord, réactualiser la liste des équipements et opérations éligibles au crédit d'impôt. En effet, les solutions liés à la domotique ne sont à ce jour pas prises en compte, alors qu'elles deviennent incontournables, souligne l'organisation. Ensuite, en faisant bénéficier les travaux d'adaptation et d'accessibilité de la TVA réduite, à l'instar des travaux de rénovation énergétique. Enfin, en révisant l'objectif de l'Anah qui est seulement d'adapter 15.000 logements annuels.
Offrir un rôle à chacun des acteurs et renforcer la visibilité des labels
D'autre part, pour mieux ancrer cette problématique, la Capeb recommande de mieux accompagner les particuliers, en mettant en place une instance unique, comme cela est fait pour tout ce qui relatif à la rénovation énergétique de l'habitat (numéro vert, point info service…). Ou encore de réduire les délais de réponse lorsqu'un artisan sollicite une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Les collectivités territoriales doivent avoir leur rôle à jouer, insiste la Capeb, en s'engageant concrètement dans des opérations d'envergure en matière d'adaptation des logements. Pour cela, elles doivent être encouragées dans la mise en place de programmes locaux de rénovation de l'habitat, tout en maintenant un nombre suffisant de programmes d'intérêt général (PIG) sur cette même thématique.
Enfin, les artisans ayant besoin aussi d'augmenter leur activité, l'organisation patronale estime qu'il faudrait développer les synergies entre travaux de rénovation énergétique et travaux d'adaptation « pour entretenir une dynamique d'entraînement mutuel ».