Le port autonome du Havre, habitué aux travaux pharaoniques, a commencé la construction de son nouveau port à conteneurs dans l'estuaire de la Seine par l'aménagement d'une modeste halte destinée à accueillir les oiseaux migrateurs.
Espace béni des Dieux pour les navires de commerce en raison de ses facilités de navigation, l'estuaire de la Seine est aussi le royaume des spatules, sarcelles, butors étoilés, courlis cendrés, canards siffleurs et autres bécassines.
La cohabitation entre les uns et les autres n'a jamais été facile et la construction du nouveau port, baptisé "Port-2000", a été l'occasion de nombreuses controverses.
Cette halte, qui a coûté un million d'euros, s'inscrit dans un ensemble de mesures "environnementales" prises pour compenser la construction du nouveau port. Elle doit beaucoup aux pressions de l'Europe qui a exigé de l'Etat français une meilleure protection de l'estuaire de la Seine, considéré par les scientifiques comme un des lieux majeurs de repos et de nidification pour les oiseux migrateurs en Europe de l'ouest.
Avant de construire Port-2000, les ingénieurs du port autonome ont ainsi dû aménager cet espace de 45 hectares, qui remplace une première halte qui sera détruite pour laisser la place aux porte-conteneurs. Cette première halte n'était pas plus naturelle que la nouvelle: conçue pour recevoir des boues de dragage, elle avait été colonisée spontanément par les oiseaux qui appréciaient son plan d'eau et se souciaient assez peu de son objet initial.
Entre le pont de Normandie et le chantier de Port-2000, la nouvelle halte bien dessinée à grands coups de pelleteuses ressemble pour le moment à un paysage lunaire. La terre brune est encore nue, aucune herbe ne pousse sur les merlons de protection contre le bruit et les îles trop bien délimitées paraissent bien artificielles.
A marée haute, la halte est en partie recouverte par la mer de manière à favoriser le développement des vers et des petits crustacés qui serviront de nourriture aux oiseaux.
Il manque encore les principaux intéressés: les oiseaux, dont la venue est espérée dans les semaines qui viennent. "Tous les éléments sont en place pour que l'opération réussisse mais il y aura un décalage que l'on ne maitrise pas", explique Christophe Bessineton, chargé de mission à la Maison de l'estuaire qui gère la halte et la réserve naturelle.
De son côté, Jacky Bonnemains, de l'association Robin des bois, qui conteste depuis l'origine Port-2000, se dit "perplexe" devant cette réalisation. "A côté des milliers d'hectares de roselières et de marais asséchés et arasés, cette halte semble une opération un peu mécanique qui ne peut compenser la perte de productivité biologique de l'estuaire", dit-il.
Cette halte, très critiquée aussi par les chasseurs de l'estuaire parce qu'elle a entraîné la destruction de quatre de leurs gabions, sera complétée par la remise en eau de vasières asséchées. Ce chantier, qui nécessitera des travaux majeurs d'hydraulique, mobilisera une grande partie des 45 millions d'euros de crédits prévus pour les mesures compensatoires.
La cohabitation entre les uns et les autres n'a jamais été facile et la construction du nouveau port, baptisé "Port-2000", a été l'occasion de nombreuses controverses.
Cette halte, qui a coûté un million d'euros, s'inscrit dans un ensemble de mesures "environnementales" prises pour compenser la construction du nouveau port. Elle doit beaucoup aux pressions de l'Europe qui a exigé de l'Etat français une meilleure protection de l'estuaire de la Seine, considéré par les scientifiques comme un des lieux majeurs de repos et de nidification pour les oiseux migrateurs en Europe de l'ouest.
Avant de construire Port-2000, les ingénieurs du port autonome ont ainsi dû aménager cet espace de 45 hectares, qui remplace une première halte qui sera détruite pour laisser la place aux porte-conteneurs. Cette première halte n'était pas plus naturelle que la nouvelle: conçue pour recevoir des boues de dragage, elle avait été colonisée spontanément par les oiseaux qui appréciaient son plan d'eau et se souciaient assez peu de son objet initial.
Entre le pont de Normandie et le chantier de Port-2000, la nouvelle halte bien dessinée à grands coups de pelleteuses ressemble pour le moment à un paysage lunaire. La terre brune est encore nue, aucune herbe ne pousse sur les merlons de protection contre le bruit et les îles trop bien délimitées paraissent bien artificielles.
A marée haute, la halte est en partie recouverte par la mer de manière à favoriser le développement des vers et des petits crustacés qui serviront de nourriture aux oiseaux.
Il manque encore les principaux intéressés: les oiseaux, dont la venue est espérée dans les semaines qui viennent. "Tous les éléments sont en place pour que l'opération réussisse mais il y aura un décalage que l'on ne maitrise pas", explique Christophe Bessineton, chargé de mission à la Maison de l'estuaire qui gère la halte et la réserve naturelle.
De son côté, Jacky Bonnemains, de l'association Robin des bois, qui conteste depuis l'origine Port-2000, se dit "perplexe" devant cette réalisation. "A côté des milliers d'hectares de roselières et de marais asséchés et arasés, cette halte semble une opération un peu mécanique qui ne peut compenser la perte de productivité biologique de l'estuaire", dit-il.
Cette halte, très critiquée aussi par les chasseurs de l'estuaire parce qu'elle a entraîné la destruction de quatre de leurs gabions, sera complétée par la remise en eau de vasières asséchées. Ce chantier, qui nécessitera des travaux majeurs d'hydraulique, mobilisera une grande partie des 45 millions d'euros de crédits prévus pour les mesures compensatoires.