Alors que le décret relatif aux travaux embarqués a été modifié, toutes les inquiétudes ne sont pas levées cette fois-ci du côté des CAUE d'Ile-de-France. Ils jugent "être la grande oubliée" et réclament que "la loi soit repensée." Précisions.
Alors que le dernier décret relatif aux travaux embarqués modifié signale que les bâtiments construits en agglo béton et avec des matériaux récents sont désormais concernés, toutes les inquiétudes ne sont pas levées du côté des architectes. Après celles du Cnoa, c'est au tour des Conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) d'Ile-de-France d'exprimer leur mécontentement et de réclamer que "la loi soit repensée."
"Ces situations savamment orchestrées, relèvent du plus pur vandalisme architectural"
"Notre position à ce sujet n'appelle pas à compléter un texte mais à le réécrire... si possible, à l'endroit..., s'emportent-ils dans un communiqué. (…) Aussi scandaleuses que spectaculaires, ces situations savamment orchestrées, relèvent du plus pur vandalisme architectural. En d'autres termes, il n'a pas fallu attendre ce décret pour voir de telles aberrations qui sont à mettre sur le compte d'une méconnaissance crasse plus que sur celui d'une application en bonne et due forme de la loi."
Les CAUE d'Ile-de-France estiment "qu'il serait préférable de mettre en place un argumentaire constructif plutôt que dérogatoire." En clair, il leur paraît nécessaire qu'un professionnel justifie la pertinence des choix techniques dès l'origine d'un projet. "Faut-il alors imposer le recours à un architecte ? Le législateur assurera que la prestation est de par trop coûteuse pour un particulier et renoncera, de fait, à une telle obligation", concluent-ils.
Voilà pourquoi intervient, en dernier lieu, la question du positionnement des CAUE et, plus généralement, de leur présence aux côtés des services instructeurs. "In fine, c'est bel et bien notre mission qui est, à travers ce décret, plus que jamais interrogée. Encore faut-il que la loi soit repensée."