Les mesures incitatives du Grenelle de l'environnement ont-elles encouragé les propriétaires de logements à effectuer des travaux d'amélioration visant à réaliser des économies d'énergie ? Une enquête TNS Sofres réalisée pour le compte de Cap consommateurs habitants indique que ces mesures ont pesé sur leur choix, même si la première raison des travaux reste l'amélioration du confort. Détails.

Quelles sont les motivations des particuliers à entreprendre des travaux d'économie d'énergie ? C'est la question à laquelle a voulu répondre l'association Cap consommateurs habitants, «partant de l'écart constaté entre les objectifs du Grenelle concernant l'habitat existant et la prise en compte insuffisante des économies d'énergie dans les travaux réalisés par les particuliers».

 

L'enquête, menée par TNS Sofes, indique que 64% des propriétaires ont réalisé des travaux au cours des cinq dernières années dans le but d'améliorer leur habitation. 81% d'entre-eux ont réalisé des travaux d'aménagement intérieur. Le changement de fenêtre arrive en deuxième position, puisque 50% des propriétaires ayant procédé à des travaux les ont remplacées. Quelque 39% des personnes sondées ont réalisé des travaux d'isolation. Le matériau isolant le plus utilisé est la laine de verre (48%), loin devant le polystyrène (11%), la laine de roche (10%) et les plaques de plâtre (8%).

 

Le poids du crédit d'impôt
L'étude relève ensuite que pour le Français, «le confort compte plus que les économies». En effet, la raison évoquée pour avoir changé les fenêtres est le confort apporté (57%), suivi de la performance énergétique (24%) et enfin des économies réalisées (11%). En outre, 83% des propriétaires interrogés estiment vivre dans un logement bien isolé.

 

Si l'incitation financière ne suffit pas à déclencher des travaux,, 61% des Français indiquent cependant que la perspective de bénéficier du crédit d'impôt a pesé dans le choix d'entreprendre les travaux. Une majorité des propriétaires indique qu'une période de cinq ans est un délai acceptable pour que les économies d'énergie remboursent les travaux. 20% des personnes interrogées citent 10 ans comme un délai raisonnable, les autres donnant trois ans et moins.

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