Le quartier n'impose quasiment aucune des règles urbaines "classiques" avec lesquelles l'agence a l'habitude de concevoir, affirme cette dernière, puisque la ville, encore récente, est en mouvement et habitée par une population jeune et en constante croissance. Le cabinet d'architecture a toutefois choisi de s'imposer une contrainte, celle de l'orientation du soleil. Le terrain est longé au sud par une grande esplanade, et l'obligation était de ne pas porter trop d'ombre à celle-ci. Le volume du projet a été pensé par rapport à la course du soleil. "Notre objectif était de travailler avec le climat, de revenir à des règles simples et pourtant si essentielles. L'espace public qui est à nos pieds est celui qui nous dessert, un espace qui nous met en valeur et sur lequel notre projet doit s'ouvrir le plus généreusement possible, sans filtre et sans hiérarchie", explique l'agence. Cette dernière considère comme "extrêmement inspirant" le fait d'avoir pu créer un projet "directement connecté et interconnecté avec la géographie du site, avec son climat et son orientation".
Ainsi, le volume a été soigneusement sculpté pour donner l'impression qu'il se plie sous le passage du soleil dans le ciel. Un vaste plan incliné a été conçu. Il s'incurve vers l'esplanade d'un côté, et la façade sud paraît ainsi presque aplatie. La façade nord, s'étirant vers le ciel, n'est toutefois pas parfaitement perpendiculaire au zénith. Le bâtiment bénéficie de cette volumétrie inclinée, en engendrant une succession de terrasses. "Chaque niveau, comme un balcon, possède un aperçu sur la place, laquelle devient une magnifique scène urbaine", continue l'agence. In fine, l'ensemble ressemble et s'organise comme un théâtre.
à lire aussi
- Une façade plissée de verre et d'aluminium pour un immeuble de bureaux
- La Fondation de Chine s'installe à la Cité internationale universitaire
- L'Opéra de Sydney fête ses 50 ans, retour sur l'histoire de ce monument emblématique
- Un bâtiment résidentiel en forme d'arbre pousse sur la côte Est australienne