INFO BATIACTU. Dans un courrier du 11 septembre que Batiactu a pu consulter, le président de l'établissement Est Ensemble, Gérard Cosme, demande au nouveau secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari l'engagement financier de l'Etat dans les projets de transports qui traversent son périmètre.
A peine une semaine après sa nomination comme secrétaire d'Etat chargé des Transports, l'ancien député (LREM) de Haute-Vienne Jean-Baptiste Djebbari se fait déjà interpeller sur l'épineux dossier du Grand Paris express. Dans un courrier dont Batiactu a eu connaissance, le président du territoire Est Ensemble (qui regroupe 9 communes de Seine-Saint-Denis) Gérard Cosme appelle à un engagement de l'Etat dans le financement des infrastructures de transport, notamment la ligne 15 Est et le bus à haut niveau de service T-Zen 3.
Cinq gares du métro francilien doivent desservir le territoire du nord-est parisien à Bobigny, Bondy et les zones limitrophes à Drancy et Aubervilliers. Mais pour l'heure, "force est de constater (…) que l'Etat n'est pas au rendez-vous s'agissant des transports communs", écrit Gérard Cosme, qui préside également l'Association de promotion de la ligne 15 Est.
Cette association avait notamment milité pour le maintien de l'interopérabilité entre les lignes 15 Sud et Est, un temps menacée par souci d'économies sur le coût global du Grand Paris express. Après son Conseil de surveillance du mois de juin, la Société du Grand Paris avait finalement confirmé sa prise en compte dans le calendrier de travaux de la ligne 15.
Mesures compensatoires
Alors que le calendrier de mises en services a été reporté pour de nombreuses lignes, l'EPT Est Ensemble attend toujours des mesures compensatoires, "promises par la ministre Elisabeth Borne dans un courrier", fait valoir une source proche. "Les compensations promises en février 2018 (…) n'ont toujours pas vu le jour pour accompagner les territoires durement impactés par ces décisions", regrette le président d'Est Ensemble.
Il réclame également la contribution financière de l'Etat pour le bus à haut niveau de service T-Zen 3. Sa mise en service dépend notamment de la requalification du tronçon de la route nationale 3. "De premiers travaux ont pu être débloqués", indique Gérard Cosme, mais "la majeure partie des financements n'est pour le moment pas assurée pour permettre la poursuite de ces travaux indispensables au-delà de 2020".
De premiers travaux préparatoires ont débuté ce mois-ci, sous l'égide du Conseil départemental, visant à déplacer les réseaux souterrains du Pont de Bondy et à les déployer le long de la rue de Paris.