ÉNERGIE. Malgré de bonnes volontés, les très petites et moyennes entreprises (TPME) peinent encore à améliorer leur performance énergétique. L'observatoire de la transition énergétique des professionnels est revenu en février 2025 sur les freins à leur engagement.

Où en est la transition énergétique des très petites et moyennes entreprises (TPME) ? Supervisé par Engie, l'Observatoire de la transition énergétique des professionnels a révélé en février 2025 ses résultats 2024.

 

Le bilan a permis de souligner la problématique suivante : si une majeure partie des professionnels estiment qu'il est important de réduire leur consommation énergétique (69%), seulement 15% se sentent pleinement impliqués dans la transition. Une situation qui s'explique notamment par un manque d'information.

 

Un passage à l'action limité

 

La consommation des TPME représente aujourd'hui 90 TWh par an. Cela correspond à 40% de la demande d'énergie du tertiaire et 35% des émissions de gaz à effet de serre. D'après les résultats de l'observatoire, les professionnels sont bel et bien intéressés par la transition énergétique : 22% des personnes interrogées connaissent ainsi leur consommation précise et 52% souhaitent en savoir plus sur leur empreinte carbone.

 

Cependant, le passage à l'action est encore limité. "Aujourd'hui, seulement un professionnel sur deux pense mettre en œuvre des actions d'économies d'énergie. Et pour la majorité d'entre eux, le budget à y consacrer demeure inférieur à 2.500 euros", note ainsi l'observatoire.

 

Le manque de connaissance, frein principal à la transition

 

 

Parmi les freins à la transition des entreprises, l'observatoire pointe un manque de connaissance sur les bonnes pratiques énergétiques, notamment sur les consommations liées au chauffage. Deux tiers des personnes interrogées déclarent ainsi "ne pas maîtriser les démarches nécessaires pour réduire leur consommation d'énergie".

 

Les TPME sont également confrontées à un manque d'information sur les dispositifs d'accompagnement à la réduction des consommations énergétiques, dont les subventions à la rénovation. "66% des professionnels se disent mal informés sur les aides financières disponibles, pourtant essentielles pour amortir les investissements", constate ainsi l'observatoire.

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