DIAPORAMA. Comment résoudre le problème du logement à Paris ? Pour répondre à cette question, la mairie de Paris a engagé un grand programme de 2,5 milliards d'euros sur la période 2014-2020. Parmi les solutions évoquées, la transformation des bureaux vides en habitat. Quelles sont les opportunités de cette proposition ? Eléments de réponses.
Si l'on parle souvent de surélévation lorsque l'on aborde les solutions pour enrayer la crise du logement à Paris, depuis quelques années, la transformation des bureaux vides en habitat fait également son chemin. Un sujet détaillé dans l'exposition "Métamorphoses" actuellement en cours au Pavillon de l'Arsenal.
Car la Capitale avec un taux de vacances record de 4,4 millions de m2 à début 2014, doit créer 70.000 logements par an. Face à ces chiffres, les bureaux vides représentent un atout de taille. D'ailleurs, entre 2001 et 2012, 378.600 m2 de bureaux ont été autorisés à être métamorphosés en logement, soit 31.500 m2/an. Et la tendance devrait encore croître à en croire les estimations de l'atelier parisien d'urbanisme. Ce dernier évalue "Le potentiel de transformation du parc de bureaux parisien à 217 immeubles de plus de 1.000 m2 vacants, soit une surface de 800.000 m2 auxquels il ajoute à ce total 528 immeubles de bureaux anciens, dont 138 partiellement occupés qui n'ont pas fait l'objet de rénovation lourde ou restructuration depuis 1980 (soit 1,95 million de m2)". Selon ces données, ce secteur pourrait être une véritable source de développement pour le bâtiment. Parmi les travaux envisagés pour réhabiliter les sites, on peut citer la pose et repose de façades, la création de circulations, parfois de patios. Les architectes devront également réfléchir à l'habitat et aux nouveaux codes (beaux volumes, toits-terrasses, néo loft, etc…) et aux différentes cibles qu'ils pourraient toucher : foyer de travailleurs, familles, étudiants, seniors etc.
La transformation de bureaux, une idée parmi d'autres
Toutefois, attention à ne pas crier au miracle car la tâche ne sera pas facile : "Si la majorité des transformations parisiennes concernent des immeubles avant-guerre, les dernières lois liées à l'environnement ou à l'accessibilité ont rendu impossible le retour sur le marché de certains immeubles tertiaires même récents", souligne le dossier de presse de l'exposition. C'est pourquoi plusieurs leviers sont à l'étude ou expérimentés. D'ailleurs, dans un entretien accordé à Batiactu en octobre 2014, Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l'urbanisme et de l'architecture, indiquait : "Pour accroître notre offre de logements, on mobilise les professionnels du logement en proposant aussi de diminuer les coûts des opérations en expérimentant de nouveaux montages fonciers et immobiliers (dissociation du foncier et du bâti, nue-propriété et usufruit, etc.) et de nouveaux modes de construction (par exemple le bois, qui aujourd'hui présentent encore un surcoût par rapport à des procédés constructifs classiques mais permettraient des délais de construction réduits)". Désormais, seul le temps dira si toutes ces idées ont été fructueuses…Exposition intitulée "Métamorphoses", du 22 avril au 24 mai au Pavillon de l'Arsenal
Découvrez quelques exemples de transformation de bureaux en logements à Paris
42 rue du Louvre - Paris 1
Implanté dans le 1er arrondissement de Paris, l'immeuble du 42 rue du Louvre renaît après 18 mois de chantier. Un projet porté par les architectes Patrick De Jean et Jérôme Marin. Abritant auparavant des bureaux, il accueille aujourd'hui une cinquantaine de logements sociaux.
Des bureaux se changent en logements au Faubourg-Montmartre
D'anciens bureaux transformés, ce sont 20 nouveaux logements sociaux qui ont été livrés par l'agence d'architecture Vahanian dans le quartier du Faubourg-Montmartre, Paris, 9ème.
Un mariage bois et métal pour un ensemble de logements parisiens
Après seize mois de travaux de réhabilitation lourde, 18 logements sociaux conçus par l'agence Canale 3 ont pris place dans des anciens bureaux situés dans le 12ème arrondissement de Paris. La particularité ? Les architectes parisiens ont opté pour des nouvelles façades type mur à ossature bois enchâssés dans les structures métalliques du bâtiment d'origine.