Suite à l'effondrement d'une partie de la chaussée sur le tracé du tunnel de la 2e ligne de tramway de Nice, des travaux plus longs qu'initialement prévus ont été nécessaires. Laurent Carrère, le directeur du projet à la Métropole Nice-Côte d'Azur, fait le point sur ce chantier.
L'incident devait être réglé en quelques jours. Mais la formation d'un trou capable d'engloutir une camionnette en plein milieu d'une artère passante de Nice a finalement nécessité plus d'un mois de travaux. L'effondrement, qui s'était produit au début du mois de juillet au passage du tunnelier chargé de percer la partie souterraine de la 2e ligne du tramway, a donc posé quelques soucis techniques, comme nous l'explique Laurent Carrère, le directeur du projet à la Métropole : "Nous pensions réussir à le surmonter immédiatement, mais le problème n'est pas réglé".
Il dévoile l'étendue du désordre : "Nous sommes en présence de fouilles, peut être réalisées lors de la construction du bâtiment d'à côté dans les années 1960, qui ont été remblayées avec n'importe quoi : des pavés, des tuiles, des ferrailles…". Des matériaux qui se sont pris dans la roue de coupe de la machine située quelques mètres en dessous, obligeant à la stopper pour la vider. La zone concernée ne mesure pas plus de 3 mètres de large sur 5 à 6 mètres de long mais sa nature, instable et hétérogène, a imposé de stabiliser les abords avant de reprendre les travaux. Laurent Carrère poursuit : "Nous avons lancé des opérations de traitement du terrain, avec une série d'injections de béton autour du tunnelier afin de bloquer le sol sur une quinzaine de mètres".
Une zone réduite traitée avec la plus grande célérité
Des interventions qui ont été menées tambour battant, afin de limiter le retard et de rendre la chaussée à la circulation automobile au moment de la rentrée. "A la demande du maire de Nice, les entreprises sont intervenues 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, ce qui a permis de terminer les opérations le 15 août et de redémarrer le tunnelier dès le lendemain", dévoile le directeur du projet. Pour l'anecdote, 45 riverains importunés par les nuisances sonores de ce chantier non-stop, ont même été relogés dans des hôtels pendant quelques jours. Il n'en reste pas moins que le percement a pris un mois et demi de retard sur son planning.
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Laurent Carrère nous raconte : "C'est rageant, il ne restait que 120 mètres à parcourir avec le tunnelier, dont 70 mètres de pente vers la surface, où les travaux du sol avaient déjà été réalisés. Mais nous sommes maintenant sortis de la zone à risque et la machine devrait atteindre le puits de sortie dès le 6 septembre. C'était un aléa imprévisible". Il est encore difficile d'évaluer l'impact de ce contretemps sur l'ensemble du calendrier mais la mise en service de l'ensemble de la ligne (y compris le tronçon du port) est toujours prévue pour septembre 2019. Le directeur nous informe toutefois que des actions de rattrapage sont en cours, afin d'absorber une partie du retard. Quant à la circulation en surface, elle sera rétablie dans les prochains jours, nous assure-t-il.