L’expression «pour 100 briques t’as plus rien» a manifestement donné des idées. 2,7 millions d’euros, c’est ce qu’aurait rapporté en trois ans un trafic de vente de tomettes – des carreaux de carrelage en terre cuite –, démantelé mercredi.

Douze personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire, a annoncé le parquet de Laval. L'opération «Tomettes 53», menée par le SRPJ (service régional de police judiciaire) d'Angers avec l'appui du GIR (groupement d'intervention régional) des Pays de la Loire, a mobilisé 135 membres des forces de l'ordre sur neuf sites du sud du département, notamment près de Château-Gontier. Douze personnes, membres de la communauté des gens du voyage, ont été interpellées et placées en garde à vue à Laval. La police et la gendarmerie ont également saisi 16 véhicules, dont 13 fourgons. Les autorités soupçonnent les personnes interpellées d'avoir vendu ces tomettes à des grossistes sans déclarer ni leur activité, ni leurs revenus. La provenance de la marchandise est considérée comme douteuse par les enquêteurs, même si les suspects affirment l'avoir achetée à des particuliers.



Le trafic, qui durait depuis plus de trois ans, porterait sur 2,7 millions d'euros, a indiqué le procureur de la République à Laval, Philippe Varin, lors d'une conférence de presse. L'enquête avait démarré en 2002 sur la foi d'informations communiquées par les services fiscaux. Selon le parquet, l'une des personnes mises en cause détenait 16 comptes sur lesquels ont transité quelque 490.000 euros en moins de quatre ans.

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