La Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) vient de publier «Activités et Tendances», passant au crible les performances économiques des TPE en 2007. Il ressort que le secteur de lartisanat du bâtiment tire son épingle du jeu. Synthèse.
Avant dentrer dans les détails, la principale leçon de cette étude met en lumière la bonne forme des TPE en 2007. Tous secteurs confondus, lactivité des petites entreprises augmente de 3.2% en 2007 (contre +2.2% en 2006).
Parmi les 8 grands secteurs analysés, le bâtiment affiche un joli score, à +4.9% (idem en 2006), en matière de performances économiques, devant les professions de la santé (+3.8%), lhôtellerie-restauration (+2%), le commerce de détail alimentaire (+1.9%), la réparation automobile (+1.5%), les métiers de la beauté/esthétique (+1.4%), léquipement de la maison (+1.2%) et léquipement de la personne (+1.1%).
Comme le souligne létude de la FCGA, si lartisanat du Bâtiment tire la croissance des petites entreprises, «les professions de la construction et de la rénovation ne profitent cependant pas toutes de cette bonne tendance générale. Ainsi les entreprises de plomberie-chauffage-sanitaire (+2.6%) et les professionnels de la maçonnerie (+3.8%) affichent des performances inférieures à la moyenne du secteur. Une seule activité se détache nettement des autres : lélectricité générale avec un chiffre daffaires en hausse de +8.5%».
Revue de détail
Dans le détail, le secteur plomberie-chauffage-sanitaire affiche une activité «tiède», selon le FCGA. Le chiffre daffaires saccroît de seulement 2.6% en 2007, après avoir atteint +4.0% en 2006 et même +7.8% en 2005. La fédération estime que «si elles restent à concrétiser, les mesures issues du Grenelle de lenvironnement et destinées à améliorer les performances énergétiques des logements devraient soutenir la demande pendant les années à venir. A linverse, celle-ci pourrait saffaiblir si le volume des transactions de logements anciens diminue».
Concernant la maçonnerie, le secteur se situe «en bas du classement des progressions de chiffres daffaires». La FCGA précise que lactivité du Bâtiment a été tirée en 2007 par la construction de locaux non-résidentiels et par lentretien-amélioration du logement : deux créneaux qui ne constituent pas le cur de métier des artisans maçons. Et dajouter que «la réalisation du volet logement du plan de cohésion sociale constitue une opportunité à saisir».
La menuiserie, qui navait semble-t-il pas profité pleinement de la bonne tenue du secteur du bâtiment en 2006, se rattrape en 2007, avec une progression de +5.2%. «Le métier a évolué depuis quelques années vers la pose de produits au détriment de la fabrication». La FCGA estime quà lheure du développement durable, lengouement pour les constructions en bois pourrait être une nouvelle manne dactivité.
Du côté de la plâtrerie-staff-décoration, «le dynamisme ne se dément pas», affirme la FCGA. Avec +5.5% en 2007, contre +7.4% en 2006 et 2005, le secteur devrait bénéficier du chiffre record des mises en chantier en 2007 et du maintien de la TVA à 5.5% toujours favorable aux travaux chez les particuliers.
Enfin, grand vainqueur de lactivité Bâtiment, lélectricité générale est «survoltée», indique le FCGA. Tellement survoltée que le secteur, avec ses +8.6% de progression, devance toutes les activités du commerce et de lartisanat confondues. Une profession qui devrait aussi profiter du maintien de la TVA à 5.5% jusque fin 2010, et des réalisations liées aux problématiques environnementales.
Loriginalité de létude repose aussi sur la combinaison dune approche sectorielle et dune analyse géographique. Ainsi, un podium des régions a été établi, mettant lAquitaine en tête (+5.4%) lactivité des secteurs tous confondus. Suivie par les Pays de Loire (+4.5%) où lartisanat du bâtiment arrive en tête des secteurs performants. De même en Basse-Normandie (+4%), où, là aussi, ce secteur est lun des plus porteurs.
La méthodologie de cette étude repose sur lanalyse de lévolution du chiffre daffaires, en 2007, de 26 professions issues de 8 grands secteurs dactivité. Pour chacun dentre eux, les 3 meilleures régions sont référencées. Les chiffres clés dun échantillon représentatif de 15.000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de létude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres dun centre de gestion agréé.