"En 2013, l'activité patine et tous les voyants sont encore au rouge", a conclu l'Observatoire de la petite entreprise de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA). Recensant les "Tops et les Flops" des TPE au cours de l'année dernière, il révèle notamment que le secteur de l'artisanat du bâtiment (+1,6%) retrouve des couleurs mais reste trop "faible" pour jouer un rôle moteur. Précisions.
Comme à l'accoutumée, 56 professions de l'artisanat, du commerce et des services ont été passées au crible, cette année, par l'Observatoire de la petite entreprise de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) réalisée en partenariat avec la Banque Populaire. La nouveauté en 2013 ? "Même si l'indice global des entreprises s'améliore (-0,1%, contre -2% en 2012), ces dernières ne parviennent à retrouver un niveau de croissance pour relancer la machine économique", a indiqué Christiane Company, présidente de la FCGA regroupant au total 400.000 TPE en France. Cette année, en effet, tous les voyants sont au rouge dans la plupart des 12 familles professionnelles analysées.
Le terrassement et les travaux publics caracolent en tête
Parmi elles, l'artisanat du bâtiment qui représente 30 à 35 % des adhérents de la FCGA, se redresse dans la plupart des secteurs (- +1,6 % contre -4,8% l'année précédente). Le terrassement et les travaux publics caracolent en tête avec un taux de croissance de + 6,2% alors que la maçonnerie (1,3%), l'électricité (+2,5%), la plomberie (+3,1%) ou la menuiserie (+3,5%) retrouvent des niveaux plus rassurants que l'année précédente, commente la FCGA.
"Des résultats encore trop faibles"
La leçon à retenir également ? L'artisanat du bâtiment n'a pas l'effet d'entraînement escompté sur les autres secteurs d'activités. "Même si effectivement, l'artisanat du bâtiment améliore ses performances en 2013 - +1,6 % contre -4,8% l'année précédente- ce sont des résultats encore trop faibles pour jouer un rôle moteur", indique Yves Marmont, président de la commission des études économiques à la FCGA. Et d'ajouter : "La baisse des carnets de commandes, les difficultés de trésorerie et l'instabilité de l'environnement réglementaire et fiscal ont profondément affaibli les métiers du bâtiment."
Le chiffre d'affaires des petites entreprises retrouve des couleurs au quatrième trimestre 2013, complète la FCGA à l'image de l'artisanat du bâtiment (+ 5,5%) par rapport au 4ème trimestre 2012. En détails, la plupart des professions sont orientées à la hausse comme la menuiserie (+9%), l'électricité (+7,8%) et la maçonnerie (7,1 %) qui sembleraient profiter notamment d'une reprise du marché de l'entretien rénovation. La Capeb, a justement reconnu que ce segment a bénéficié d'un accroissement des travaux d'amélioration de la performance énergétique des logements : 1% au 4ème trimestre 2013 (contre 0% au cours des deuxième et troisième trimestres). En revanche, les résultats du premier trimestre 2014 viennent de tomber ces jours-ci : -2% pour l'activité globale ; -2.5% pour le neuf ; -1.5% pour l'entretien-amélioration ; 0% pour l'amélioration de la performance énergétique (APEL). Un fort repli a ainsi été observé par la Capeb, qui s'attendait à mieux.
Prudence pour 2014 ?
Et l'observatoire de la petite entreprise ne crie pas non plus victoire. "Le plongeon, par exemple, des permis de construire pour les logements neufs sur la fin 2013 augure mal d'une vraie reprise, signale Yves Marmont. Seuls l'accueil, le service, le savoir-faire sont les atouts qui permettent à nos TPE de conserver la place primordiale qui est la leur dans l'économie nationale."
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Les flops
1. Les prothésistes dentaires : -12 %
2. Les entreprises de carrelage et de faïence** : -7,4 %
3. Les commerces de cycles et scooters : -6,4 %
**Commentaire : "On explique la baisse du chiffre d'affaires des entreprises de carrelage et de faïence par un ralentissement du marché de la rénovation, remise en cause du taux réduit de TVA en 2013, frilosité des propriétaires…, analyse la FCGA. Les entreprises spécialisées dans la pose de carrelage et de faïence sont frappées de plein fouet par la conjoncture et ne parviennent pas à inverser la tendance baissière de 2012 (-4,6 %)."
1. Les prothésistes dentaires : -12 %
2. Les entreprises de carrelage et de faïence** : -7,4 %
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**Commentaire : "On explique la baisse du chiffre d'affaires des entreprises de carrelage et de faïence par un ralentissement du marché de la rénovation, remise en cause du taux réduit de TVA en 2013, frilosité des propriétaires…, analyse la FCGA. Les entreprises spécialisées dans la pose de carrelage et de faïence sont frappées de plein fouet par la conjoncture et ne parviennent pas à inverser la tendance baissière de 2012 (-4,6 %)."
Méthodologie
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA) répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. "Au total, ce sont chaque année, 400.000 bilans annuels de nos TPE dépouillés", rappelle la présidente de la FCGA, Christiane Company. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 15.000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services.
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA) répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. "Au total, ce sont chaque année, 400.000 bilans annuels de nos TPE dépouillés", rappelle la présidente de la FCGA, Christiane Company. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 15.000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services.
1. Les librairies indépendantes : + 8 %
2. Les entreprises de terrassement et travaux publics* : +6,2 %
3. Les carrossiers automobiles : +5,7 %
*Commentaire : "Les entreprises de terrassements et travaux publics, c'est la plus forte hausse d'activité enregistrée dans l'artisanat du bâtiment, commente Christiane Company, présidente de la FCGA. A la différence des autres professions du secteur, le métier est directement lié au dynamisme de la commande publique, à la création de nouvelles infrastructures, à mise en chantier d'équipements collectifs... Il est donc moins impacté par la baisse du marché de la construction de logements privés ou la diminution des dépenses d'entretien-rénovation."