Les métropoles régionales au marché immobilier tendu, les zones touristiques du littoral et certaines zones transfrontalières connaissent le même phénomène de ségrégation territoriale et relèguent, elles aussi, les mal-logés extra-muros, poursuit le rapport. Dans les zones rurales et les territoires urbains désindustrialisés, -Ndlr: le rapport cite les cas de Roubaix et Mulhouse- les difficultés sont aussi liées à l'état des logements souvent bon marché, mais vétustes et coûteux à chauffer pour leurs occupants.
Quelles solutions la fondation préconise-t-elle ?
L'association Abbé-Pierre milite donc pour la mise en place d'aides temporaires via les conseils généraux, les villes ou les aides personnalisées au logement pour permettre aux personnes qui se séparent de financer leur déménagement, les frais de caution du nouveau logement, etc. "Ce serait une aide transitoire, plus souple et plus réactive que les solutions actuelles", estime-t-elle dans son document.
Le chef de l'Etat rappelé à ses objectifs
En attendant la grande loi-cadre sur le logement et l'urbanisme prévue en juin prochain, la Fondation salue d'ores et déjà l'encadrement des loyers à la relocation, le passage de 20 à 25% de logements sociaux par commune dans la loi SRU, ainsi que la cession de terrains publics pour en construire. Toutefois, pour atteindre l'objectif fixé par le chef de l'Etat de produire 500.000 logements par an, dont 150.000 logements sociaux, il faudra que l'Etat s'implique davantage financièrement, insiste la Fondation.
A ce sujet, la ministre du Logement, Cécile Duflot, a affirmé, vendredi 1er février que le Gouvernement "a les moyens les moyens de réaliser les 150.000 logements sociaux par an".
Au final, l'association réclame surtout une vraie "cohérence" de la politique du logement, pour que les plus modestes, fragilisés par la crise, ne se retrouvent pas à la rue.