Depuis deux ans, l'ensemble des bureaux neufs ou restructurés du quartier central des affaires de Paris ont bénéficié d'une certification environnementale de type HQE ou équivalente. Les certifications en exploitation s'avèrent également être de plus en plus nombreuses. Explications.
La société de services immobiliers CBRE France a publié une étude mensuelle sur les bâtiments certifiés parisiens, Green View. Ce premier opus a été focalisé sur le "Quartier central des affaires" (QCA), situé sur la rive droite de la Seine et englobant les 1er, 2e et 8e arrondissements (plus une partie des 9e, 16e et 17e). Selon les résultats obtenus, depuis 2012, 100 % des livraisons de bureaux neufs ou restructurés, et des transactions de première main pour des surfaces supérieures à 5.000 m² de locaux, bénéficient d'une certification environnementale, type HQE, BREEAM ou LEED. Environ 74 % des immeubles s'appuient sur le référentiel français "Haute Qualité Environnementale" et 41 % affichent également une labellisation "Haute Performance Energétique".
Evolution récente
"Avec ses nombreux immeubles haussmanniens et un foncier quasi-inexistant, on n'attendait pas forcément le QCA comme un secteur actif dans l'immobilier vert", analyse CBRE France. "Pourtant, ce secteur évolue vers un parc tertiaire plus respectueux de l'environnement et économe en énergie, les propriétaires étant depuis quelques années de plus en plus nombreux à intégrer les problématiques de développement durable dans leur politique de valorisation patrimoniale", fait valoir la société de services immobiliers. Le mouvement, récent, ne porte cependant que sur une infime partie du parc : 2 % des surfaces de bureaux du centre parisien, toutes surfaces confondues. "L'émergence d'une offre de bureaux certifiés a permis de répondre à la demande d'entreprises de plus en plus sensibilisées aux questions de développement durable et désireuses de s'installer dans des immeubles qualitatifs, confortables et performants", assure CBRE France.Depuis 2006, une trentaine d'opérations certifiées, neuves ou de rénovation, ont été livrées dans le quartier central des affaires, et concernent des bureaux, des commerces et des bâtiments hôteliers. "Après un démarrage timide, ce nombre apparaît en forte augmentation ces dernières années, avec notamment la livraison des premiers immeubles bénéficiant d'une certification internationale", précise l'étude. Le référentiel britannique "BREEAM" a été choisi dans 19 % des cas, tandis que l'américain "LEED" a représenté 15 % des opérations. Quant au niveau de performance, il se situerait dans la moyenne, mais l'essentiel des chantiers correspondant à des restructurations en milieu de contraintes fortes, le niveau "Exceptionnel" n'est jamais atteint.
Le cas des certifications en exploitation
"S'agissant d'immeubles pour lesquels le propriétaire n'envisage pas de travaux lourds, mais souhaite toutefois faire progresser, attester, et valoriser les performances environnementales et énergétique de son actif, la certification environnementale en exploitation constitue une alternative intéressante", poursuit le document. Le marché de ce type de référentiel se répartit équitablement entre "HQE Exploitation" et "BREEAM In Use". En tout, 28 opérations de bureaux et d'hôtellerie seraient engagées dans ce type de certification dans l'hyper-centre de Paris.