DIAPORAMA.Depuis quelques temps, des camions déambulent dans les rues de Paris aux heures du déjeuner afin de proposer des repas sains et faciles à manger. Intéressée par ce phénomène, la Cité de l'architecture, via le concours "Minimaousse", organise actuellement une exposition baptisée "Ma cantine en ville - Voyage au cœur de la cuisine de rue". Découverte.
Camion qui fume, Mozza and Co, Le réfectoire… ces noms de foodtruck ne vous disent peut-être rien, et pourtant les Parisiens en raffolent. Certains étant même prêts à faire la queue pendant plus d'une heure afin de manger dans une de ces gargotes en plein air. Une pratique qui se démocratise et commence à s'étendre au-delà de la capitale.
Ce n'est donc pas anodin si la Cité de l'architecture a décidé de consacrer une exposition à ce phénomène. D'autant plus que cette pratique n'est pas rare dans d'autres pays comme aux Etats-Unis où l'on trouve de nombreux marchands de hot dog ou en Chine où la réputation des marchés n'est plus à faire : "Ce sont nos souvenirs de voyage, la rencontre avec ces petites machines culinaires ingénieuses qui nous ont donnés l'idée et l'envie de créer un événement autour de cette thématique", explique Fiona Meadows (IFA), co-commissaire de l'événement "Ma cantine en ville - Voyage au cœur de la cuisine de rue" avec Michel Bouisson du VIA (valorisation de l'innovation dans l'ameublement). Un projet démarré il y a deux ans avec une exposition de photos de cuisine de rue récoltées de toute part.
Une machine à vapeur digne de Léonard de Vinci
A la suite de ce succès, le concours de microarchitecture "Minimaousse 5" ouvert aux étudiants des écoles françaises d'architecture, de design, d'art, d'ingénieur et de paysage, a choisi comme thème la petite restauration de rue. Objectif : sensibiliser le public au problème d'alimentation et à celui de l'espace commun. Attention pas question de se limiter au food truck ! Ici, les étudiants ont fait preuve d'imagination en concevant des programmes insolites comme cette machine à vapeur de l'Ecole de Reims qui rappelle les drôles d'engins de Léonard de Vinci. "Cette activité pourrait dynamiser l'économie, notamment dans les banlieues, mais outre cette dimension, la cuisine de rue est surtout un vecteur de lien social. Dans les endroits où il n'y a pas grand-chose comme dans les zones tertiaires ou les banlieues, ces cantines pourraient fabriquer des places éphémères où les gens se retrouvent. Une manière également de tisser du lien social tout en sécurisant certains lieux en leur donnant de la vie", analyse Fiona Meadows.
En tout cas, la problématique a inspiré les participants puisque le concours a récolté 400 réponses et sélectionné 30 projets dont 5 équipes lauréates qui ont pu réaliser leur prototype à l'échelle 1 pour l'exposition qui se déroule jusqu'au 2 décembre à la Cité de l'architecture.
Cité de l'architecture à Paris : Mercredi 23 octobre 2013 - Lundi 02 décembre 2013- Galerie basse des expositions temporaires / Entrée libre.
Pour en savoir plus et poursuivre le voyage culinaire : Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue - Editions Alternatives/Gallimard - Coédité avec la Cité d'architecture & du patrimoine - 252 p. 25 euros.
Découvrez en pages suivantes, les prototypes-lauréats du concours réalisées pour l'exposition