Mercredi 2 novembre : J-100 jours avant la Cérémonie d’Ouverture des XXes Jeux Olympiques d’Hiver de Turin 2006. L’occasion de faire le point sur les différentes infrastructures prévues et sur l’état d’avancement des travaux.

Cinquante ans après Cortina d'Ampezzo en 1956, l’Italie accueille à nouveau les Jeux Olympiques d’hiver, du 10 au 26 février 2006, à Turin. A 100 jours de l'ouverture des jeux, Turin ressemble à un vaste chantier où la circulation vire au casse-tête mais les sites olympiques sont quasiment tous prêts.

La capitale piémontaise a profité des Jeux pour se lancer dans un immense chantier de modernisation : métro, liaison ferroviaire, modernisation du tramway… «La ville sera belle et accueillante. Tous les chantiers seront finis ou recouverts», promet Elda Tessore, adjointe au maire de Turin chargée du tourisme et des jeux Olympiques. «L'image du siècle dernier, celle d'une ville industrielle et de Fiat, va changer. Turin va montrer ses capacités d'organisation et retrouver les liens avec la montagne», avance Valentino Castellani, président du comité d'organisation (Toroc).

Mais aujourd’hui, Turin n'est encore que palissades, déviations, échafaudages et bruits de marteaux piqueurs. Le premier tronçon de la ligne de métro doit s'ouvrir fin décembre et relier la gare centrale de Porta Nuova à la commune voisine de Collegno. Mais son prolongement jusqu'au Lingotto, le site historique de Fiat près duquel sera implanté l'un des trois villages olympiques, ne débutera qu'après les Jeux.

Parallèlement, les travaux du «passante ferroviario», une liaison ferroviaire d'une dizaine de kilomètres entre les gares de Turin, se poursuivent. Cette liaison, qui doit permettre aux trains de traverser la ville en souterrain, ne sera pas finie pour les Jeux. Au centre, l'élégante place San Carlo est éventrée par la construction d'un parking souterrain qui doit être achevée en fin d'année.

Dans les sites de montagne, situés à environ 80 km de la ville, les infrastructures sportives sont prêtes mais tous les aménagements secondaires ne sont pas terminés. A Sestrières, le village olympique devant accueillir les skieurs est encore en travaux tandis qu'autour de la piste de bobsleigh, à Cesana, on s'active pour achever les structures d'accueil. A Pragelato, petite commune de 570 habitants qui accueillera le ski de fond et le saut, on se dit prêt pour un événement qui a transformé le village. Aux côtés des deux tremplins olympiques, trois tremplins d'entraînement ont été installés à côté du bâtiment d'accueil, qui sera reconverti en salle de conférence et restaurant. Enfin, non loin du village, un projet privé de résidence de vacances de 800 lits est sur le point de s'achever.

Organisation et financement

Pour la réalisation de la plupart des infrastructures, l’Etat italien a créé l’Agenzia Torino 2006, une entreprise publique créée selon la loi 285/2000. Avec au menu : plus de 65 chantiers (installations sportives, infrastructures routières, Villages Olympiques et Villages des Médias) réalisés dans les huit communes accueillant les compétitions : Torino, Pinerolo et Torre Pellice pour les sports de glace, les cinq communes de la Valle di Susa et de Val Chisone pour les épreuves de ski, biathlon, bobsleigh et luge. Le budget global se situe aux alentours de 1.700 millions d’euros, couverts en partie par des investissements privés et publics, tel que stipulé dans la convention.
Dans ses différentes réalisations, L’Agenzia Torino 2006 a collaboré avec le Toroc, le Comité d’Organisation des Jeux de Turin. Ce dernier a établi les plans des diverses interventions (localisation, priorités, coûts, caractéristiques techniques et fonctionnelles) qui, une fois approuvés par le Gouvernement italien, ont été réalisés par l’Agenzia Torino 2006.

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