Les 20èmes Jeux olympiques et paralympiques de Turin, qui débuteront le 10 février prochain, seront les premières grandes manifestations sportives véritablement écologiques jamais organisées en Europe. Une volonté que l’on retrouve dans la construction des différentes installations sous le signe du développement durable.

Des JO verts ! Un exploit dû à l’utilisation du système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) et du label écologique européen, selon Stavros Dimas, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement.

«La manière dont les Jeux de Turin ont été préparés prouve que les organisations peuvent utiliser efficacement les instruments et orientations communautaires en matière d’environnement pour atténuer cet impact», a déclaré jeudi Stavros Dimas au cours d'une conférence de presse.

Des JO qui respectent le «cycle de la vie»
Bien qu’ils ne durent que quelques semaines, des événements comme les Jeux olympiques nécessitent la réalisation de grands travaux sur plusieurs années (infrastructures, équipements, complexes d’hébergement...). Donnant lieu à une exploitation intensive des ressources naturelles telles que l’eau, l’air et le sol, ils peuvent laisser dans leur sillage un environnement plus ou moins dégradé. C’est pour ces raisons que le TOROC (Comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Torino) a décidé d’adopter une approche fondée sur le cycle de la vie, en tenant compte, dès le départ, des instruments et des normes communautaires actuelles en matière d’environnement, qui couvrent notamment : la santé et la sécurité des travailleurs, du personnel et de la population locale ; la gestion des déchets ; l'utilisation rationnelle de l’énergie a mobilité durable ; la gestion de l’eau ; la prévention des risques naturels ; la préservation du paysage ; l’architecture durable ; les mesures d’atténuation et de compensation en cas de dommages environnementaux inévitables ; les émissions de gaz à effet de serre ; l’utilisation durable des installations après la clôture des Jeux.
Parmi les instruments utilisés par le TOROC, on retient surtout le système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) qui permet aux entreprises et aux organisations d’évaluer et d’améliorer leurs résultats en matière d'environnement, et d’en rendre compte. Dans cette optique, le TOROC a d’abord obtenu, aux stades de la planification et de la construction, l’enregistrement EMAS des 29 sites olympiques. Huit municipalités qui accueilleront les Jeux ont, dans un deuxième temps, adhéré à l’EMAS.

Le village olympique, un exemple d’architecture durable
Premier site à avoir été enregistré EMAS, le village olympique principal, dont les 39 complexes pourront accueillir 2.500 athlètes, est un exemple d’architecture durable : panneaux solaires pour chauffer l’eau, surfaces vitrées orientées vers le sud pour un meilleur ensoleillement en hiver, utilisation de lampes à basse consommation et collecte des eaux de pluie pour l’arrosage des espaces verts.

Enfin, le TOROC a mis en avant le système européen d’attribution du label écologique, système volontaire conçu pour inciter les entreprises à commercialiser des produits plus respectueux de l’environnement. Douze hôtels de la région ont reçu ce label.

De même, le village principal réservé aux médias devrait bientôt recevoir le label car sa transformation en résidence universitaire après la clôture des Jeux est considérée comme un exemple possible d’utilisation durable des installations : faible consommation d'énergie et d’eau, faible production de déchets, utilisation de techniques bio-architecturales, et utilisation de sources d’énergie renouvelables et de substances moins nocives pour l’environnement.

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