CHAUFFAGE. Le ministre de l'Économie s'est dit favorable à l'introduction d'une aide spécifique pour soutenir les ménages confrontés à la hausse du prix des granulés de bois.
Un sujet "populaire et social" qui est "en train de monter très fort". C'est ainsi que Dominique Potier, député Nupes de la Meurthe-et-Moselle, a qualifié la hausse du prix du pellet, devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, ce 14 septembre 2022. Une situation qui pourrait financièrement impacter des ménages modestes à l'approche de l'hiver. "Ce phénomène m'est remonté à chaque fois que j'effectue un déplacement", a confirmé en retour le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sollicité à ce sujet. Le patron de Bercy s'est ainsi dit "favorable" à une "aide spécifique sur le pellet", à destination des ménages ayant fait ce choix de chauffage "judicieux du point de vue environnemental". Une piste ainsi prise au sérieux par un poids lourd du gouvernement.
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Une première enveloppe pour le fioul et le bois
A noter qu'il existe déjà une aide destinée à soutenir les ménages qui se chauffent au gaz et au fioul, votée cet été. Son existence a été rappelée par la Première ministre, Élisabeth Borne, ce 14 septembre, lors d'un discours sur la conjoncture énergétique actuelle. "Nous sommes aussi conscients des difficultés des Français, souvent parmi les plus précaires, qui ne se chauffent ni au gaz ni à l'électricité, mais au fioul ou au bois", a-t-elle indiqué. "Le Parlement a voté cet été une enveloppe de 230 millions d'euros destinée à aider ceux qui remplissent en ce moment leurs cuves." Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics, en a dit plus sur France info le lendemain, précisant que ce montant pourrait se décliner en soutiens de 100 à 200 euros pour 1,4 million de foyers, versés à partir de novembre. Ce dispositif serait cumulable avec le chèque énergie. En tout, les ménages les plus modestes pourraient ainsi se voir attribuer une aide de 400 euros pour régler leurs frais de chauffage, assure l'ancien porte-parole du gouvernement.
Lors de son intervention devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Économie a été sollicité par un parlementaire au sujet des aides à la rénovation énergétique. "La rénovation énergétique efficace est la rénovation globale", a-t-il affirmé d'emblée. En cas de geste simple, en effet, le maintien de "ponts thermiques" vient annuler une grande partie de son effet bénéfique. Bruno Le Maire en appelle ainsi à "ouvrir une réflexion sur MaPrimeRénov'", pour en faire un dispositif finançant la rénovation énergétique globale. "Quand on met de l'argent public, nous devons nous assurer que les opérations financées sont efficaces en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre", a-t-il aussi indiqué. Les appels à se focaliser sur l'offre globale sont nombreux ces derniers mois, mais subsiste toujours le même point de blocage : le coût total des opérations, particulièrement élevé, débouche sur un reste à charge significatif, y compris pour les ménages les plus modestes.
MaPrimeRénov' finance quasi-exclusivement, pour rappel, des gestes simples de rénovation. Notamment, avec grand succès, l'installation d'appareils de chauffage bois, ce qui a pu participer à déclencher des tensions sur le prix du pellet.