Les taux d'intérêt des prêts immobiliers aux particuliers se sont établis à 3,97 % (accession à la propriété dans le neuf et dans l'ancien) au mois de janvier 2012. Ils étaient de 3,93 % au mois de décembre 2011.
Après une remontée entre novembre 2010 et juin 2011, les taux des prêts étaient restés stables jusqu'en septembre 2011, à environ 3,91 %. En octobre, ils ont reculé, pour s'établir à 3,86 %, niveau auquel ils se sont maintenus en novembre. Mais depuis le mois de décembre 2011, ils ont repris leur marche en avant : ils ont ainsi progressé de 11 points de base depuis, et ont retrouvé le niveau qui était le leur au début de l'été 2009. Au mois de janvier 2012, les taux d'intérêt sur les prêts du secteur bancaire (taux nominaux, hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 3,97 % en moyenne.
Dans ce contexte, la part de la production réalisée à un taux variable remonte : elle passe de 4,8 % en moyenne au dernier trimestre de l'année 2011 à 6,0 % en janvier 2012. Compte tenu des difficultés actuelles de la demande et de la détérioration des conditions de crédit, les établissements s'appuient sur le niveau actuel des taux courts pour proposer aux emprunteurs des formules à taux révisables capés et pour préserver leur solvabilité. Dans son étude mensuelle, l'Observatoire Crédit Logement note que la durée des prêts s'est établie en moyenne à 211 mois. Depuis le mois d'octobre 2011, cette durée moyenne diminue rapidement et retrouve le niveau qui était le sien à l'été 2010.
Le coût des opérations en baisse
Quant à l'évolution du coût relatif des opérations par emprunt, la tendance baissière observée depuis juin 2011 est confirmée : ce coût relatif s'est établi à 3,85 années de revenus en janvier 2012. Le coût des opérations poursuit donc sa progression sur un rythme ralenti (+2,7 % sur un an depuis début 2012 contre +3,6 % en 2011). «Les revenus des emprunteurs augmentant maintenant plus vite qu'auparavant, les tensions sur le coût relatif s'allègent rapidement», précise l'Observatoire. La transformation du marché, vers des clientèles plus aisées, y contribuerait largement.
Enfin, la progression de l'apport personnel reste soutenue (+13 % sur un an, depuis début 2012). Elle s'accompagne désormais d'un recours moins intense au financement par endettement (-2,1 % sur un an). L'année 2012 ne commence donc pas sous les meilleurs auspices pour le marché des crédits immobiliers pour les particuliers : «dans un contexte économique morose, le contrecoup du mouvement d'anticipation de la fin 2011 est sensible (une embellie inattendue au 4e trimestre de +23,5 %), et le recul est de 49,4 % au cours du mois de janvier», conclut l'Observatoire du Crédit Logement.