IMMOBILIER. Les propos de la Banque centrale européenne laissent augurer de nouvelles baisses de ses taux directeurs dans les prochains mois et, partant, de nouveaux planchers record pour les taux de crédit immobilier.
Les aspirants à la propriété immobilière peuvent remercier la Banque centrale européenne (BCE). Jeudi, l'institut de Francfort a exclu toute remontée de ses taux "au moins jusqu'à la mi-2020" et a même laissé entrevoir de nouvelles baisses dans les prochains mois. Conséquence, les taux des crédits immobiliers "ne sont pas près de remonter", estime le courtier Vousfinancer, dans un communiqué publié ce vendredi 26 juillet. Des taux déjà tombés à 1,25% (hors assurance) en moyenne en juin, soit leur plus bas niveau depuis la fin des années 1940 selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA.
Une nouvelle baisse du taux de dépôt de la BCE, qui se trouve déjà en territoire négatif à -0,4%, agirait encore un peu plus comme une taxe sur les liquidités que les banques placent auprès de l'institution. Ces liquidités, les établissements de crédit préfèrent donc les prêter, même à des taux très bas, leurs marges en la matière ayant au moins le mérite d'exister. Et ce, d'autant plus que le crédit immobilier constitue un produit d'appel pour les banques, dans le cadre de leur stratégie de conquête de nouveaux clients.
"Ceci entraîne une forte concurrence interbancaire qui devrait tirer légèrement les taux vers le bas et conduire à un niveau de production de crédits immobiliers record en 2019", après une année 2018 close sur un encours total de crédits à l'habitat supérieure à 1.000 milliards d'euros, une première, prédit Vousfinancer. Le courtier n'exclut pas un repli de l'ordre de 0,10% des taux de crédit immobilier en septembre. Actuellement, ces taux sont de 1,20% sur 15 ans, de 1,40% sur 20 ans et de 1,60% sur 25 ans, précise Vousfinancer. Une aubaine dont profitent principalement les meilleurs profils : "Les banques ciblent toutes les clients haut de gamme, quitte à dégager une plus faible rentabilité au départ sur le crédit, mais avec un risque proche de zéro et un remboursement rapide", explique dans un communiqué Sandrine Allonier, porte-parole du courtier.
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