Le fabricant de revêtements de sol a publié des résultats plutôt encourageants, qui lui permettent de renouer avec la croissance en 2010 et d'envisager celle en cours avec sérénité. Explications de Michel Giannuzzi, président du Directoire du groupe.
Tarkett vient d'enregistrer une hausse de 12.4% de son chiffre d'affaires en 2010, à 1.9 milliard d'euros, notamment grâce à une forte croissance dans les pays émergents (6.5%), des acquisitions ciblées (2.0%) et à un taux de change favorable (3.9%).
Si les ventes dans l'ensemble des pays émergents ont progressé de 24% (34% du CA), les problématiques diffèrent selon les régions. Ainsi, en Amérique du Sud, la crise de 2009 n'a eu aucun impact, notamment au Brésil, ce qui a permis à près de 50 millions de personnes de basculer dans la tranche des classes moyennes, d'accéder à un niveau de consommation supérieur et d'investir dans l'habitat, explique Michel Giannuzzi. En Europe de l'Est, 2009 a été marquée par un coup d'arrêt brutal, mais un net rebond s'est opéré en 2010 avec un retour à un niveau de croissance fort.
En 2011, Tarkett espère poursuivre sa montée en puissance dans les pays émergents, où il attend une croissance « à deux chiffres », alors que les marchés matures ne devraient connaître qu'un accroissement de 0 à 3%, note le président du Directoire. De plus, « on regarde vers l'Asie », a-t-il indiqué, remarquant que c'est un marché culturellement différent de ceux d'Amérique du Sud. « En Inde et en Chine, 85% des sols sont en pierres ou en céramique », précise Michel Giannuzzi. Cette croissance organique sera également dynamisée par l'introduction de nouveaux produits, rappelant que 32% de l'offre commerciale avait moins de deux ans. Enfin, Tarkett continuera ses opérations d'acquisitions ciblées, comme en 2010. « Je rappelle que le groupe réalise 90% de son chiffre d'affaires à l'International », a conclu le président du Directoire.