Le Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie Thierry Breton a confirmé mercredi la hausse du tarif du gaz à compter du 1er juillet prochain, «en répercussion de l'augmentation du prix du pétrole».

Annoncée mercredi matin par Les Echos, la hausse a été confirmée par le ministère de l’Industrie. Elle serait de l’ordre de «7,5%», a déclaré Thierry Breton, interrogé par France Info «si la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) donne son aval», a-t-il ajouté.

Le ministre a précisé dans l’après-midi que Gaz de France a demandé il y a trois mois de répercuter dans ses tarifs, à compter du 1er juillet 2005, le renchérissement de ses coûts d'approvisionnement liés à l'augmentation de 50% du prix du pétrole depuis un an. Dans sa demande, l'entreprise estime cette répercussion à un ordre de grandeur de 7 à 8%. Les services du Ministère de l'industrie ont transmis début avril cette demande de l'entreprise à la Commission de Régulation de l'Energie, qui devrait remettre son avis prochainement. En fonction de l'avis de la Commission, et de l'évolution des prix du pétrole d'ici mi juin, permettant ainsi de tenir compte d'une éventuelle baisse du prix du baril à cet horizon, le gouvernement arrêtera l'évolution précise des tarifs du gaz.



Bond de la facture énergétique des français en 2004

La facture énergétique de la France a augmenté de 24% en 2004, à 28,3 milliards d'euros, principalement en raison de la flambée des cours du pétrole. «Notre facture énergétique fait un bond de 24% après une hausse de 5,4% en 2003, qui avait succédé à deux années de baisse», a déclaré lors d’une conférence de presse, Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie. Cette hausse «tient principalement à celle des cours internationaux des énergies fossiles mais aussi, pour une moindre part, à la hausse des importations en volume». La facture pétrolière a représenté 1,75% du PIB français l'an dernier, après 1,47% en 2003.

Selon Bercy, ce bond de la facture énergétique a contribué pour plus de la moitié (52%) à la dégradation de la balance commerciale française. Les importations d'énergie ont représenté 37,52 milliards d'euros (+21,3% par rapport à 2003) et les exportations 9,17 milliards (+13,4%). A elle seule, la facture pétrolière globale (brut et produits raffinés) s'est élevée à 23,14 milliards d'euros (+26,9% par rapport à 2003), tandis que la facture gazière a atteint 5,89 milliards d'euros (+4,7%, après +10,2% en 2003). La dépréciation du dollar, des déstockages importants et une progression de la production d'électricité nucléaire ont permis cependant d'atténuer l'impact de la flambée des cours du brut, a souligné Patrick Devedjian, qui a précisé que la production électrique française était désormais à 78% d'origine nucléaire.

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